Bonjour à tous !
A l’occasion de la création de ma nouvelle rubrique, Les Chroniques Falcomiennes, qui aura pour tâche de regrouper tous mes articles consacrés à l’univers Nihon Falcom, j’ai le plaisir de vous proposer mon avis sur un jeu que je n’ai découvert que cette année, et pourtant pas des moindres ! En effet, je m’attaque à un arc fondamental de la série The Legend of Heroes, je cite : Trails in the Sky. Bonne lecture !
Préambule
J’ai découvert l’immense saga The Legend of Heroes sur le tard, et en commençant par l’arc Trails of Cold Steel, soit le troisième d’un cycle. Cycle qui a démarré en 2004…sur PC ! Mais remontons un peu plus loin dans le temps, aux origines de la série…
1984…oui, je sais, on est parti un peu trop loin, mais cela a toute son importance. En effet, cette année là, la jeune maison Nihon Falcom sort un jeu du nom de Dragon Slayer. Un petit A-RPG qui n’a pas pour objet de révolutionner le monde du jeu vidéo. Sa seule ambition est de contenter de vieux micro-ordinateurs tels que le PC-88, pour ne citer que lui (et parce que si je me lance dans un historique complet, je crains de devoir m’investir dans un article entièrement dédié donc, faisons simple). Mais il faut croire que le jeu trouve son public, car cette petite boîte, qui ignore encore le succès qui l’attend avec un certain Ys, décide de faire quelques suites à Dragon Slayer.

De son deuxième opus, va naître une première sous-série, Xanadu. Très confidentielle, elle semble pourtant entretenue par Falcom, qui a proposé quelques titres, dont une exclusivité N-Gage, mais aussi, un certain titre dont les joueurs PS Vita -et probablement PS4, ont entendu parlé : Tokyo Xanadu. Hé oui !
Mais Dragon Slayer n’en est pas à sa dernière déclinaison car son sixième opus, sorti en 1989, porte le nom suivant, Dragon Slayer : The Legend of Heroes. Le jeu bénéficie d’une suite en 1992, Dragon Slayer : The Legend of Heroes II, avant que la sous-série se détache complètement pour prendre son indépendance et ainsi, devenir The Legend of Heroes, qui sera désormais, la série de J-RPG qui existe encore aujourd’hui.

Si l’on peut considérer les évènements contés dans les opus Dragon Slayer comme un seul arc (la suite du jeu se déroulant vingt ans après le premier, et dans laquelle l’on dirige le fils du héros), et si ces opus n’ont jamais quitté le Japon, Falcom développe ensuite la trilogie Gagharv, dont les jeux sortent respectivement en 1994, 1996 et 1999, et qui auront droit un peu plus tard, à une sortie américaine sur PSP.
Et si jusqu’à présent, les deux arcs proposés se suffisent à eux-mêmes et n’établissent pas de liens véritables entre eux, Falcom est sur le point de faire l’une des propositions de worldbuilding les plus ambitieuses du J-RPG, en amorçant un nouveau cycle… nous y sommes !
2004. Cela fait trois ans que le Gamecube est disponible. Quatre années que la PS2 est sortie, six pour la Dreamcast. Vous savez, ces consoles qui ont vu des jeux sortir tels que Skies of Arcadia, Final Fantasy X et, justement en 2004, l’immense Tales of Symphonia arrive sur Gamecube. Vous visualisez ? Alors parfait, vous pouvez maintenant découvrir l’une des images tirées de Trails in the Sky :
Car oui, cette même année sort sur PC, un petit J-RPG d’apparence fort modeste, qui semble venu d’une autre ère, un jeu qui aurait pu sortir sur PS1 ; mais un jeu aux intentions pourtant généreuses, et à la complexité insoupçonnée, développé par un certain studio du nom de Nihon Falcom, principalement connu pour sa série historique Ys (vous ai-je déjà parlé d’Ys ? Oui ? Ah). Trails in the Sky sort donc en 2004 sur PC, et deux ans plus tard sur PSP, exclusivement au Japon. Il faudra même attendre 2011 pour le voir enfin apparaître en Europe, la faute -soi-disant, à une traduction longue et difficile, le jeu étant particulièrement bavard. Sept ans d’attente pour un jeu qui sort finalement sur une console en fin de vie, ayant déjà vu passer des titres comme Daxter, FFVII : Crisis Core ou encore God of War : Chains of Olympus (ces titres sont choisis uniquement pour vous donner une idée de ce que la petite console avait dans le ventre, attention !).
L’histoire de Trails in the Sky sera par ailleurs bien triste pour les joueurs de PSP car, si le premier opus a eu droit à une version physique (et même une petite édition limitée), le second sort en dématérialisé…mais le troisième opus ne sortira jamais chez nous, autrement que sur Steam (ouf !).
Et c’est en 2022, dans un monde où désormais, l’arc de Crossbell deviendra une réalité pour l’Occident, que j’ai enfin…enfin ! décidé de lancer l’arc Trails in the Sky, également connu sous son nom japonais Sora no Kiseki, suivi de la mention FC pour First Chapter. Et aujourd’hui, je vous propose fièrement cet article car j’ai terminé le premier opus, et que j’ai pas mal de petites choses à en dire.
Bilan de la partie
J’ai terminé le jeu en une bonne trentaine d’heures, en amenant mes personnages jusqu’au niveau 40. Je n’ai cependant pas fait toutes les quêtes secondaires, mais en règle générale, je m’évertuais au moins à raser la carte de tous les monstres visibles, même s’ils ne rapportaient que peu d’XP, au moins par principe.
Et mon premier contact avec le jeu ne s’est pas fait sans mal, car il a fallu que je me réhabitue à des mécanismes et une réalisation d’un autre âge, car Trails in the Sky est vieux. 18 ans, cette année ! Si dès sa sortie, le jeu faisait déjà vieux, je vous laisse imaginer à quel point il faut se plonger dans un état d’esprit particulier. Alors oui, c’est un jeu Falcom, qui plus est, issu de la série The Legend of Heroes, et oui, c’est un jeu particulièrement aimé des fans de la série en question. Pourtant, je le redis, j’ai eu du mal au cours des premières heures, et ce serait faire preuve de mauvaise fois que de ne pas le reconnaître.
Un début de jeu compliqué
Les deux premiers chapitres nous font suivre Estelle Bright et son frère adoptif Joshua, dont l’introduction relate son arrivée au sein de la famille. Ils appartiennent à la guilde des Bracers (oui, OUI ! La même guilde à laquelle a appartenu Sara Valestein ! OUI !) et arpentent la région de Liberl pour remplir des missions au cours de chacune de leurs étapes. A l’instar des Cold Steel, on suit le point de vue des deux personnages, on découvre les problématiques des habitants des villages, et on explore des temples, sans véritablement se sentir poussés par des enjeux importants. En gros, cela me semblait être une petite immersion dans la vie quotidienne d’un Bracer.
Bien qu’il ne s’agisse pas de la partie la plus passionnante de l’histoire du jeu, c’est aussi et surtout l’occasion de croiser la route de têtes connues, et c’est sans aucun doute cet aspect-là qui m’a permis de tenir durant les premières heures. Je le confesse. Le fait d’avoir vu certains personnages dans Trails of Cold Steel, et de les retrouver, en quelques sortes, aux origines, c’est un véritable plaisir ! Et j’en découvre d’autres que je ne connaissais pas, et qui disposent d’un bon background, je pense notamment à Kloe Rinz (et son faucon Sieg), qui est pour moi l’une des plus belles surprises du titre, et qui fait un écho particulièrement savoureux à certains moments de Cold Steel IV. Personnage intéressant, élégant, étonnant, mais aussi personnage de soin majeur dans les combats, Kloe fait partie de mes coups de cœurs du jeu.
Au cours des deux premiers chapitres, on a également l’occasion de croiser la route d’un personnage que nous, joueurs de Cold Steel, avons découvert : Agate, à l’époque où il baroudait seul (et plus tard, nous découvrons également Tita, j’y reviendrai).
Mais voilà, il s’avère que le début de l’aventure est lent, les combats très exigeants, et les personnages que l’on croise ne restent que temporairement dans l’équipe, ce qui créé un sentiment de frustration, surtout à des moments où l’on éprouve le besoin de faire du level up.
Le jeu a beau nous proposer la personnalisation des orbments couplée au système d’arts, les possibilités sont finalement limitées, et comme je l’ai indiqué, l’exigence du titre peut nous coûter très cher, même quand on prend la confiance, face au plus random des ennemis.
Au final, je me suis contenté d’avancer tranquillement, en partant du principe que, comme pour le premier Cold Steel, le jeu posait les bases et s’intéressait aux personnages avant que le scénario ne pointe le bout de son nez. Si l’on part de ce point de départ, malgré son âge, le jeu n’en demeure pas moins agréable, car il parvient à donner vie à une région et les personnages qui la peuplent, surtout si l’on prend le temps de s’arrêter sur les quêtes de Bracers.
Fougasse, le déclic !
Et soudain, alors que pointe le crépuscule du chapitre 2, il se passe quelque chose, comme un déclic ! L’histoire devient plus rythmée, certains personnages commencent à révéler leur potentiel (toujours Kloe), on commence à percevoir des enjeux qui dépassent les personnages, et les premiers rebondissements font leur apparition. C’est ainsi, qu’à partir de la mi-parcours du chapitre 2, j’ai véritablement accroché à Trails in the Sky, et que j’ai compris que je ne décrocherais plus jusqu’au générique de fin. Étrangement, c’est même à partir du chapitre 3 que j’ai commencé à apprivoiser le système de combats, et j’ose le dire : à prendre de l’assurance. Cela ne signifie pas pour autant que je ne me suis pas pris des claques, il m’est encore arrivé plusieurs fois d’être surpris par des ennemis random sur lesquels je farmais pourtant déjà depuis de longues minutes, mais d’une manière générale, l’enchaînement de combats se passait de mieux en mieux. Un peu trop, même, car les combats de boss ne m’ont plus tellement posé de problèmes non plus, et cela pour deux raisons, à mon avis : la première, c’est que je me suis bien plus impliqué dans le jeu et, par conséquent, dans ses mécanismes.
Sachant que la clef des combats réside dans les orbments, plus que dans les Cold Steel à mon sens, malgré leur nombre pourtant plus limité, j’ai donc pris plaisir à m’y intéresser grâce à un rythme de jeu qui semblait décoller. Seconde raison, à moins que je ne me trompe, j’ai eu l’impression qu’il y avait bien plus de coins pour le level up, ce qui m’a permis, à plusieurs reprises, d’enchaîner les combats et de gagner pas mal de points d’expériences.
Le jeu a en effet une particularité, qui fait que dès que l’on gagne un niveau, cela divise les points d’expérience gagnés sur les monstres. Heureusement que j’aime le système de tour par tour proposé par les Legend of Heroes, du coup, parce que dans un jeu qui m’intéresserait moins, cela ne m’encouragerait guère à continuer. Mais croyez-moi, la seconde moitié du jeu devient véritablement plus intéressante sur tous les plans.
Et je le maintiens, l’accroche s’est faite pour moi pendant le chapitre 2, à travers lequel Trails in the Sky, tel un lointain écho fait au premier Trails of Cold Steel, nous implique dans les préparatifs d’un festival ! Et si toute cette séquence pourrait se présenter comme une véritable digression à l’histoire principale, elle s’y imbrique pourtant à merveille et nous offre un véritable moment de grâce avec une superbe représentation théâtrale, digne de véritables petits tableaux, allant même jusqu’à reprendre les thèmes du jeu à la flûte, spécialement pour l’occasion. Un régal pour les yeux et les oreilles, ainsi qu’une mise en scène qui hypnotise !
Enfin, un peu plus tard, une seconde digression nous plonge dans un classique du J-RPG (et de tout shonen) : un tournoi ! Classique dans le fond, il l’est tout autant dans la forme, mais il est clair qu’il sert de prétexte pour introduire des personnages qui auront leur utilité, en bien comme en mal, pour la suite. On finit par s’impliquer autant qu’Estelle, aussi bien dans les coulisses de l’arène que face aux adversaires. Je le redis, cette séquence a beau être classique, elle arrive à un point où j’ai justement commencé à bien maîtriser le système de combat, et à m’attacher aux divers personnages, ce qui m’a permis de bien m’impliquer.
Des personnages bien développés
Et si l’intrigue commence à se dessiner pour, comme d’habitude, déployer ses ailes en fin de jeu, les personnages gagnent également en profondeur. Je reviens à Tita à ce propos, qui vit chez son grand-père ingénieur, et qui semble suivre le même chemin que lui. Malgré son jeune âge, elle est déjà très douée, mais c’est par une suite de circonstances qu’elle va croiser le chemin…d’Agate ! Quand on les découvre dans Trails of Cold Steel III, Agate semble agir comme l’ange gardien de Tita, et donnerait sa vie pour la protéger. Alors d’assister à leur rencontre, leurs premiers échanges et finalement, les débuts d’un lien très fort, cela ne peut que m’émouvoir.
Il y a un certain nombre de personnages très intéressants, plus que je ne le pensais, dès ce premier épisode, et pour avoir commencé la suite du jeu, figure en second plan un personnage qui semble gagner de l’importance dans la suite, la pétillante Anelace Elfead, sur laquelle je reviendrai sans doute lorsque j’aborderai Trails in the Sky SC. Pour le reste, je ne pourrai me contenter de tous les énumérer au risque de gâcher la surprise.
Le fait est qu’au fur et à mesure de ma partie, je commence à bien m’attacher à ce petit univers, et je prends même plaisir à découvrir Liberl et les évènements qui s’y dessinent, révélant discrètement l’ombre d’une menace. De plus, il convient de préciser qu’une sous-intrigue survient brusquement, et relance complètement les enjeux auxquels sont confrontés les personnages, si bien que…
…Comment cela, générique de fin ?????
Car oui, j’ai obtenu la confirmation selon laquelle Falcom s’amuse à briser nos cœurs de joueurs depuis 2004. En effet, le jeu se termine sur un cliffhanger qui vous prend aux tripes, et qui capitalise avec succès sur les sentiments et l’attachement que l’on éprouve vis-à-vis des personnages. Personnellement, j’ai tout de même la chance de pouvoir poursuivre l’aventure tout de suite, car je sais à quel point Falcom peut nous imposer des « à suivre » tragiques depuis l’arc Cold Steel. Et finalement, c’est sur cette fin de jeu que j’ai pris conscience de tout le potentiel que l’arc Trails in the Sky nous réserve, notamment au niveau de ses personnages. Et puis après tout, qui ne serait pas attendri par la bienveillance et la bonne humeur d’Estelle ?
Ô vieillesse ennemie ?
Bien entendu, derrière ces éloges que je me suis permis, exonérés de toute objectivité -je le reconnais, je vous ai également fait part des difficultés à m’impliquer au début, et cela à juste titre, pour un certain nombre de raisons. Ainsi, même si nous sommes encore nombreux à trouver du charme aux J-RPG de l’ère PS1, voire même de la belle époque de la 2D sublimée par les consoles 16 Bits, force est d’admettre que, pour un jeu sorti en 2004, Trails in the Sky fait déjà vieux, mais vieux !!! Alors même que les consoles d’alors proposaient des aventures entièrement en 3D, le jeu se contente d’une réalisation d’un autre âge, malgré les bonnes intentions de Falcom, que l’on parvient à cerner à travers une courageuse direction artistique, qui semble faire ce qu’elle peut pour composer avec la maigre réalisation.
De plus, le jeu est extrêmement causant, mais ne vous attendez pas à ce que certaines séquences, même importantes, soient doublées. Certes, nous sommes en 2004, et le vocal n’est pas encore une norme, malgré les passages de Final Fantasy X ou Tales of Symphonia, mais tout de même !
Je note que la caméra me pose problème, et cela ne semble pas s’être amélioré dans sa suite, du haut de mes deux premières heures de jeu (à voir donc, si ce n’est qu’une impression). En effet, si l’on peut se permettre de réorienter la caméra lorsque l’on est en extérieur, l’orientation se fige dans une direction particulière dès que l’on se trouve en intérieur. Et lorsque l’on ressort, c’est l’orientation de l’intérieur qui est mémorisée, ce qui a mis à mal mon sens de l’orientation à plusieurs reprises. Cela peut paraître idiot, expliqué ainsi, mais j’ai trouvé cela déstabilisant.
Enfin, concernant la progression : j’ai beau essayer de m’aider le moins possible des aides de directions dans les jeux, j’ai eu beaucoup de mal à me retrouver dans le journal d’Estelle, sur lequel elle relate ses quêtes en cours. Autant, pour l’histoire principale, l’on s’y retrouve assez facilement, mais autant pour les quêtes secondaires, j’ai eu bien plus de difficulté à m’y retrouver, par moment. Je trouve cependant que c’est une bonne chose de m’être rendu compte que je me reposais trop sur les assistances auxquelles nous ne nous sommes que trop habitués avec les jeux d’aujourd’hui.
Étonnamment, si au départ, j’étais tenté de considérer que le système de combat avait également accusé le poids de l’âge, j’ai finalement trouvé qu’il n’a pas si mal vieilli, même s’il est loin d’être aussi complet qu’un Cold Steel, mais dès cette époque, il proposait des mécanismes intéressants. Simples, mais intéressants.
Les musiques
Qu’en est-il des musiques ? Nous sommes dans un jeu Nihon Falcom, donc forcément, les musiques ne peuvent être qu’exceptionnelles, n’est-ce pas ? Hé bien, vais-je vous surprendre, la réponse est oui ! Toutefois, il convient de se replacer dans le contexte de l’époque, car les instruments paraîtraient désuets pour un jeu d’aujourd’hui, là où la Falcom Sound Team JDK sait toujours proposer un son impeccable et qualitatif.
Cette petite réserve ne vise réellement que le son des instruments, car pour le reste, les compositions sont très réussies. Et notez que les musiques semblent avoir été réorchestrées pour la version Evolution du titre, sortie exclusivement au Japon sur Vita, mais par principe, je me cantonne à la version du jeu sur laquelle j’ai joué, sur PC donc.
A l’instar de mes premiers instants sur le titre, on ne peut pas dire que l’opening m’ait transporté. Certes, les images sont belles, et la musique reprend le thème principal, mais cela me change de ce que la saga réserve d’habitude, en ce sens que l’opening n’est pas chanté. Cela n’a pas une réelle importance, surtout quand on sait que les openings d’Ys ne le sont jamais non plus, mais en l’espèce, cela manque un peu de dynamisme. Notez que la version Evolution semble bénéficier d’un opening chanté, cette fois-ci. Et notez aussi que lorsque j’ai découvert cet opening, j’étais loin d’imaginer la claque qui m’attendait ensuite avec celui de Trails in the Sky Second Chapter !
Le jeu dispose de thèmes récurrents, et son thème principal est souvent repris de bien belle manière. En premier lieu, vous pouvez l’entendre dès l’écran titre, Feeling soar with the wind, et écouter Joshua l’interpréter à l’harmonica, Hoshi no Arika Harmonica. Le piano exprime également une très forte émotion en reprenant le thème avec le titre Confession, et l’on peut tout autant retenir la magistrale interprétation d’Umi sur Hoshi no Arika. Pour le plaisir des oreilles, je vous invite à l’écouter ci-dessous :
En ce qui concerne les thèmes de combat, on sort de ce que Falcom a l’habitude de nous proposer, avec des compositions très jazzy ! Si le thème principal des combats, Sophisticated Fight, en est un exemple, c’est le thème des boss, To be suggestive, qui transforme l’essai, au point -par moment, de se détacher un peu trop des enjeux du combat. Non, pour cela, il convient d’aller chercher le magistral Gin no Ishi pour accéder enfin au niveau d’excellence auquel Falcom a toujours su nous habituer. A bien des égards, chers amis ! En effet, outre un rythme et une composition motivants, il s’agit d’un thème qui m’a tout de suite interpelé, car il s’agit, ni plus ni moins, de celui du village de Hamel. Pour les joueurs de Cold Steel, vous savez forcément de quoi je veux parler, et de l’importance qu’a ce village pour certains protagonistes des épisodes III et IV. Et ce thème prend alors tout son sens dans Trails in the Sky, car il y a bien un lien avec Hamel, lien qui sera développé dans la suite. La même suite qui se pare d’un opening reprenant magnifiquement ce thème. J’ai hâte de vous en parler !
Pour rester dans les compositions rythmées, j’ai gardé en note Don’t let him go, qui commence par une petite envolée aux inspirations légèrement funky, pour enchaîner sur une séquence action très entrainante. Elle a contribué à rendre le rebondissement de fin du chapitre 2 encore plus exaltante.
Les musiques d’explorations, quant à elles, conservent un certain classicisme mais n’en demeurent pas moins mélodieuses. Cependant, certaines parviennent à se démarquer pour nous offrir de véritables petits bijoux, comme Secret Green Passage, ou encore Wandering in the darkness, dont l’accordéon m’a un peu fait penser à du Dark Chronicles. Une petite pointe d’originalité et de mystère nous est offerte par Peace Given by Darkness, et surtout, comment oublier la conventionnelle mais radieuse How to walk in Liberl ? Mais mon véritable coup de cœur, c’est le titre Rock on the road, que j’ai d’ailleurs décidé de vous faire découvrir aujourd’hui :
Une rythmique à la fois douce et entraînante, un petit air aux abords celtiques, l’on peut considérer ce thème comme un appel à l’aventure.
Le jeu nous réserve bien d’autres jolies compositions, comme la mélancolique Under the moonlight, ou l’inquiétante Release from the spell, and… qui nous saute à la gorge comme un prédateur affamé à un moment déterminant du jeu.
Je relève une petite déception en revanche du côté des thèmes de villes et villages, qui manquent d’originalité, et même de personnalité. On peut cependant noter l’élégance du thème Royal Capital Grancel, un peu trop princier, mais bien travaillé.
Je me suis beaucoup arrêté sur les musiques, à travers cet article, car c’était pour moi une découverte totale, à l’instar du jeu et, par conséquent, j’avais pas mal de choses à en dire.
A suivre…
En conclusion, vais-je à nouveau vous surprendre ? J’ai beaucoup aimé Trails in the Sky, malgré son manque de rythme au début du jeu, malgré ses défauts et sa vieillesse d’avant l’heure. Le décollage du titre se fait en temps et lieu et nous laisse le soin de faire connaissance avec les jeunes héros et leurs compagnons de route, le jeu pose discrètement le contexte, mais, pour avoir commencé la suite, j’ai la sensation que Falcom s’est contenté de couper un seul jeu en deux. Une trentaine d’heures pour en voir le bout, même si c’est honnête, cela nous laisse l’impression d’arrêter de jouer au moment où cela devient un peu intéressant. A l’image de Trails of Cold Steel, premier du nom, finalement. Sauf que ce dernier nous proposait déjà un panel de personnages plus variés et des implications -à mon goût, plus intéressantes dans leurs relations. Mais techniquement, pas loin d’une décennie sépare les deux titres, et ce que Trails in the Sky met en place est une sacrée amorce pour la suite. Et je sens déjà, à l’aube du second opus, que de belles choses se préparent…
J’espère que cette première chronique Falcomienne vous aura plus. Personnellement, je me sens plus à l’aise dans cette approche d’un jeu que j’ai adoptée avec mon Marathon Falcom, que dans la rédaction d’un test, surtout pour un jeu de son âge. Et si la formule vous plaît, j’explorerai peut-être d’autres jeux, en dehors de l’univers Falcom.
Bien à vous,
Hyperion Seiken