MARATHON FALCOM – #6 ETAPE FINALE : LES MEMOIRES D’UN AVENTURIER

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Bonjour à tous !

Le Marathon Falcom Edition 2022 touche à sa fin. Et cet ultime article conclut mon petit périple plongé dans cet univers que je chéris tant, après m’être lancé dans une série de jeux à terminer pour bien débuter l’année. Je vous invite ainsi à découvrir mon dernier compte rendu, ici consacré à l’excellent Ys : Memories of Celceta.

SOMMAIRE DU MARATHON

Etape une : Retrouvailles avec Dana (Ys VIII :  Lacrimosa of Dana)

Etape deux, partie 1 : A la croisée des chemins (Trails of Cold Steel IV)

Etape deux, partie 2 : A la croisée des chemins (Trails of Cold Steel IV)

Etape deux, partie 3 : A la croisée des chemins (Trails of Cold Steel IV)

Etape trois : Un détour par Balduq (Ys IX – Monstrum Nox)

Etape Finale : Les mémoires d’un aventurier (Ys – Memories of Celceta)

Point sur le Marathon

A l’occasion de cette dernière étape, qui conclut enfin mon Marathon démarré en début d’année avec Ys VIII, cet article sera organisé en deux axes : le premier consacré à Ys : Memories of Celceta, bien entendu, ainsi qu’à ses origines qui remontent à près de 30 ans ! Ce sera une occasion que je ne manquerai pas de saisir pour développer sur son statut de « quatrième véritable opus » de la série. Le second axe sera plus court, mais fera état d’un bilan général du Marathon, et de mes éventuels projets d’articles à venir.

Mais en premier lieu, je vous remercie chaleureusement pour le soutien que vous avez su m’apporter et les partages qui ont été faits autour de ce Marathon. Certes, l’ambition était purement personnelle, car c’est avant tout un véritable plaisir pour moi de plonger dans un jeu Falcom, mais le challenge consistait surtout à pouvoir tenir un compte rendu sur mon blog, ce qui était également l’opportunité pour moi d’exprimer tout mon amour sur ces jeux, tout en essayant de vous apprendre des choses -ou pourquoi pas, de vous faire découvrir ces univers et vous donner envie de vous y essayer !

Et si vous lisez ces lignes, c’est que j’ai réussi, j’ai pu aller jusqu’au bout de ma démarche et concrétiser le Marathon Falcom Edition 2022. Donc, merci et bonne lecture !

Bilan de la partie

Ys : Memories of Celceta est à Ys Seven, d’une certaine façon, ce que The Oath in Felghana est à Ys VI : the Ark of Napishtim : un « remake » d’un autre opus qui reprend les mécanismes du dernier titre en date afin de le moderniser et ainsi, de permettre à un nouveau public de découvrir les passionnantes aventures d’Adol Christin. Toutes aussi passionnantes que la conception des jeux eux-mêmes, mais j’y reviendrai !

Ainsi, Ys : Memories of Celceta reprend le gameplay et améliore le moteur d’Ys Seven, assurant par la même occasion le passage du relai de la PSP à la PS Vita. Les mécanismes repris sont ainsi la possibilité de déclencher de nombreux coups spéciaux, mais aussi et surtout, de poser un pilier fondamentalement propre à la série, de par la fluidité qui le lui permet : le changement de personnages par simple pression d’un bouton. Ainsi, selon l’ennemi en face, le type d’attaque propre à chacun des personnages sélectionnés sera efficace.

Toujours est-il qu’Ys : Memories of Celceta est sorti sur PS Vita trois ans après Ys Seven, qui lui était réservé à la PSP. Par conséquent, même s’il en reprend l’essence, le flacon a tout de même quelque peu évolué pour proposer une expérience bien plus agréable pour les yeux, forcément.

En ce qui me concerne, j’ai déjà eu l’occasion de le terminer plusieurs fois déjà, et par rapport à la partie consacrée à mon Marathon, j’ai repris un New Game + afin de ne pas trop traîner non plus. En effet, le Marathon a été plus long que prévu, suite aux nombreux jeux que j’ai reçus entretemps, notamment ceux qui faisaient partie de mes attentes de l’année.

Si le jeu se finit une première fois en une bonne vingtaine d’heures, hors activités annexes, comme d’habitude, le New Game + permet de quasiment doubler la vitesse de jeu, voire plus. Néanmoins, à l’instar des jeux que j’ai sélectionnés pour le Marathon, j’avais envie de me remettre dans l’histoire et d’en profiter. Et pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, il m’a fallu une grosse dizaine d’heures dans cette nouvelle run, sachant que j’ai pourtant pris le temps d’effectuer quelques quêtes annexes. Mais il est vrai que si l’on se lance dans une partie en conservant le niveau avec lequel on a fini le jeu une première fois, on roule sur les boss avec facilité.

En outre, si depuis Ys VIII je n’ai plus peur de me lancer dans la course au trophée de Platine sur les jeux Falcom, je me pose encore quelques questions pour le Platine de Memories of Celceta. Rien ne m’en empêcherait, mais j’aurais trop peur de me lasser. Au-delà des indéniables qualités de son gameplay et au rythme de ses musiques endiablées, j’ose admettre que je ne trouve pas autant de motivation pour me lancer dans l’accomplissement total des quêtes secondaires, même si certaines sortent un peu de l’ordinaire, comme par exemple de tenir un stand le temps de remplacer le marchand quelques minutes. Il faut néanmoins faire attention, car certaines quêtes ne seront validées pour le trophée que si elles sont parfaitement réalisées. Mais malgré tout, et malgré les guides que l’on peut trouver pour la chasse aux trophées, je n’ai jamais vraiment envisagé d’aller jusqu’au Platine pour cet opus. Ce n’est pas définitif, mais il ne s’agissait en aucun cas d’un objectif lié au jeu dans le cadre du Marathon.

La réhabilitation d’Ys IV

Quelque part, mon choix d’avoir réserver Ys : Memories of Celceta pour dernière étape pourrait vous paraître singulier. En effet, bien que je l’adore, il ne s’agit pas de mon opus préféré et, soyons honnête, malgré ses très grandes qualités, sa version PS4 sur laquelle j’ai joué est un lissage paresseux peu encourageant pour qui voudrait découvrir la série, faisant donc du jeu une mauvaise première entrée dans la série. Même son gameplay ne révolutionne pas la série, puisqu’il reprend et améliore celui d’Ys Seven, à l’instar de ce qu’a fait The Oath in Felghana avec The Ark of Napishtim, pour mieux le surpasser au final. Et pourtant, à plus d’un titre, Ys : Memories of Celceta mérite que l’on se penche sur son cas !

En premier lieu, le jeu en lui-même se déroule entre Ys II et Ys III : the Oath in Felghana, et nous met dans la peau d’un jeune Adol chargé d’explorer la forêt de Celceta et d’en lever ses mystères. Sauf que la personne qui le missionne est Griselda (oui, cette même Griselda que vous avez très probablement rencontrée dans un autre opus ^^), Gouverneur Général de la province de Celceta, mais surtout l’une des princesses de…l’Empire Romun, devenu le fil rouge des derniers opus. Par conséquent, dans cet opus, Adol travaille pour son ennemi !

Si l’on considère que l’Empire Romun n’est réellement mentionné qu’à partir d’Ys V, et que Memories of Celceta est l’épisode chiffré Ys IV, alors cela signifie qu’il s’agit d’un remake bien décidé à s’aligner à la cohérence d’une trame de fond de plus en plus impliquée dans des intrigues parallèles à chacune des aventures d’Adol. Toujours est-il, cela ne vous a donc pas échappé, que Memories of Celceta est un remake d’Ys IV…oui, mais ce n’est pas si simple…

Remontons au début des années 90. Par un étrange concours de circonstance qui m’échappe, Nihon Falcom confie alors le développement du prochain opus de sa série phare à deux studios, Hudson Soft et Tonkin House. Deux développeurs pour un jeu avec la même trame de fond et le même lieu, Celceta. Tonkin House sort Ys : Mask of the Sun sur Super Famicom le 19 novembre 1993, et Hudson Soft sort Ys IV : the Dawn of Ys le 22 décembre 1993 sur PC-Engine, soit environ un mois plus tard.

La superbe illustration de la jaquette de Ys IV : Mask of the Sun sorti sur Super Famicom

Finalement, si l’on prend un peu de recul sur l’époque, cette pratique n’était pas anodine et permettait à une licence de sortir sur différentes consoles. Et chaque console ayant ses particularités, le jeu était développé en fonction d’elle. L’un des exemples les plus connus est l’adaptation en jeu vidéo du film d’animation Aladdin, avec notamment la version Mega Drive développée par Virgin Interactive et David Perry aux commandes, et la version Super Nintendo développée par Capcom. Fruit du hasard par rapport au sujet qui nous intéresse aujourd’hui, les deux jeux Aladdin sont sortis…en 1993.

Pour en revenir à Ys, Dawn of Ys et Mask of the Sun ont donc eu droit chacun à leur propre support et il a été décidé que les évènements qui se déroulent à Celceta placent chronologiquement Ys IV entre Ys II et Ys III…pourquoi faire simple, n’est-ce pas ? Je n’ai pas pour vocation de dire quelle version des deux est la meilleure, n’ayant pas eu l’occasion de les faire à l’époque, mais pour ne rien vous cacher, quand j’étais jeune, je rêvais de la PC-Engine et le test de the Dawn of Ys par Grégoire Héllot me laissait forcément songeur…mais d’une, le jeu était uniquement en japonais ; et de deux, si la PC-Engine était déjà une console difficile à obtenir en France Métropolitaine, imaginez à quel point elle relevait presque d’une légende depuis l’île de la Réunion, du point de vue d’un enfant en plein milieu des années 90 !

Affiche de l’anime promotionnel réalisé à l’occasion de la sortie d’Ys IV : the Dawn of Ys, sur PC-Engine

Et à cette époque, oui, Ys était une série qui m’intriguait déjà, mais qui restait inaccessible. J’avais d’ailleurs gardé une image en tête, celle d’une soluce sur Wanderers from Ys, où je croyais voir Adol Christin faire de la planche à voile pour rejoindre le dernier donjon du jeu… sauf que c’est un voilà, Hypérion : un voi-lier !

Allons, il est temps de reprendre la route et de faire un bond dans le futur, et nous voici maintenant en 2012. Cela fait trois ans qu’Ys Seven est sorti sur PSP, et cela a son importance en ce sens que le jeu a apporté de belles nouveautés aux mécanismes de la série, à commencer par la possibilité d’alterner entre trois personnages sélectionnés, chacun avec leurs compétences, et le jeu opère également son passage à la 3D ! Cela a son importance, car Nihon Falcom annonce donc, pour le 27 septembre 2012, un nouvel opus qui sera exclusif à la PS Vita (jusqu’à sa sortie sur Steam et, bien plus tard en 2020 sur PS4), baptisé : Memories of Celceta.

Le jeu, de par son statut de remake, en profite pour reprendre les mécanismes d’Ys Seven, un peu comme c’eut été le cas pour le remake d’Ys : Wanderers from Ys en se calquant sur Ys VI pour devenir Ys : the Oath in Felghana. Mais son principal intérêt pour les fans se situe au niveau du lore. En effet, Memories of Celceta a pour vocation de canoniser définitivement les évènements de Celceta, en proposant un véritable épisode IV, celui dont il faudra désormais tenir compte dans la chronologie de la série. Et c’est en cela que Nihon Falcom a décidé d’intégrer une implication conséquente de l’Empire Romun, mais aussi de distiller des informations plus subtiles qui enrichissent et rendent encore plus cohérent le monde dans lequel évolue Adol. Ainsi, l’un des personnages jouables, l’élégante et charismatique Frieda, est originaire du village de Danan, dans la région de Celceta. Mais savez-vous que Ernst, antagoniste d’Ys VI : the Ark of Napishtim au service de l’Empire Romun, est non seulement, lui aussi originaire de Danan, mais il est en plus l’ex-fiancé de Frieda ?

L’autre objectif, plus concret, de cette démarche est tout simplement de rendre l’intégralité de la saga accessible encore aujourd’hui, grâce à Steam, allant des remakes Ys I & II Chronicles à Ys IX… en ne passant pas par Ys V : Lost Kefin, Kingdom of Sand, désormais le seul épisode jamais sorti chez nous (hors spin-off) ; et qui n’a finalement fait l’objet que d’une version originelle sur Super Nintendo et une adaptation confidentielle sur PS2, sorties exclusivement au Japon, donc.

Les fans gardent espoir pour un éventuel remake, Nihon Falcom semble en être conscient, si l’on se base sur les déclarations de son président, Toshihiro Kondo, mais à mon sens, une telle annonce soulèverait quelques difficultés, à commencer par l’adaptation en elle-même : simple remaster, reprenant le flacon d’origine sur Super Nintendo ou l’adaptation PS2 moins étincelante ? Ou véritable remake, forcément basé sur un moteur récent, lançant ainsi Falcom dans le développement d’un véritable jeu ? Sachant que cette dernière solution peut représenter un risque pour eux, il convient de signaler que suite à un sondage effectué par leurs soins, Ys V est arrivé en dernière position des épisodes les plus appréciés de la série. Pire, parmi les 5 jeux que les joueurs aimeraient voir sous forme de remasters ou remakes, le jeu arrive cinquième, derrière l’honnête Zwei II (la bonne nouvelle étant que le remake le plus demandé est celui de la trilogie de Gagharv, de la série The Legend of Heroes).

Par conséquent, on peut certes déplorer l’absence significative d’Ys V chez nous, mais il me paraît évident de mettre en lumière la volonté de Nihon Falcom de rester cohérents dans ses objectifs et sa volonté de travailler le lore de la saga Ys, en ayant pris le soin de sortir un épisode canonique et accessible d’Ys IV au plus grand nombre. Et au final, c’est peut-être tout cet ensemble de choses qui m’a encouragé à intégrer Ys : Memories of Celceta en fin de Marathon, avec aussi et surtout l’envie de le refaire ^^

Les musiques

Nous allons maintenant aborder l’incontournable instant consacré aux musiques ! Et à ce titre, de lancer Ys : Memories of Celceta juste après Ys IX : Monstrum Nox m’a fait comprendre à quel point Nihon Falcom s’était tiré une balle dans le pied en exonérant Ys IX d’un opening. Parce que bon sang, celui de Memories of Celceta est excellent et nous plonge tout de suite dans l’ambiance. Après un très court prologue, dans lequel on apprend notamment qu’Adol Christin, héro de la saga, s’éteindra à l’âge de 63 ans, l’opening nous prend aux tripes, peut-être même autant qu’Ys Seven, qui est pourtant l’un de mes préférés, et c’est toujours très étonnant de constater que des musiques aussi anachroniques nous donnent tant envie de nous immerger dans des lieux aussi mystérieux, en l’espèce la profonde forêt de Celcet ou, comme le dit de manière si poétique le titre japonais : l’océan de feuilles de Celceta.

Je ne prendrai pas le risque de dire que la bande originale de Memories of Celceta est sans doute l’une des meilleures, non, je ne le dirai pas. Vous l’aurez compris, je suis toujours très enjoué dès que l’on parle de musiques chez Nihon Falcom, et bien que je tente de ne pas trop surenchérir, force est de reconnaître que la bande originale est admirable. Ce n’est pourtant pas la musique de la ville de départ qui nous permet d’en dresser le constat, non pas qu’elle soit désagréable au contraire, mais Casnan, the Frontier Town fait davantage penser à n’importe quelle musique de village de J-RPG qu’à un Ys. On lui reprochera peut-être son manque d’identité.

Ce sont donc bien nos premiers pas dans la forêt de Celceta qui nous permettent de comprendre que le haut du panier est tenu par les musiques d’exploration, en commençant tranquillement par un Burning Sword, un évident appel à l’aventure, moins percutant que les départs d’Ys VIII ou IX, mais au moins aussi entraînant que le Mother Earth Altago d’Ys Seven.

Comme toujours chez Falcom, la musique s’ouvre sur une courte introduction, ici centrée sur quelques notes de piano, avant de se lancer dans son thème central, ici à base de synthétiseur. Mais aussi et surtout, comme toujours chez Falcom, la piste nous réserve quelques surprises, notamment aux termes de la première minute où l’on peut entendre en fond un piano exalté qui revient aux deux tiers de la musique pour lancer une excellente variante. Un très bon point de départ, donc.

Moins percutante, the Sea of Trees in Celceta manque même d’originalité dans son premier tiers et semble trop se concentrer sur un instrument principal peu engagé -pourtant de la guitare électrique, qui se cantonne uniquement à une mélodie, sans envolée ni panache. Fort heureusement, l’arrivée du violon dès la première variante du thème apporte un peu de fraîcheur et d’entrain ; le même violon qui reprend le thème de la piste ensuite.

Pour le reste, au niveau des musiques d’exploration, on n’a que de l’excellence, entre l’exceptionnel Blast of Wind qui cristallise le savoir-faire de la Falcom Sound Team JDK et nous rappelle à quel point la place de la musique est considérable dans une aventure Ys. L’on peut bien évidemment citer Dawn of Ys (euhWINK WINK Hudson Soft) qui illustre à merveille les pérégrinations d’Adol Christin et sa bande, ou encore Land of the Age of Gods et Seeking a lost mask qui nous accompagnent lors de notre folle escalade du jeu.

Ces musiques, que vous pouvez bien entendu retrouver sur Youtube ou Spotify, je ne peux que vous inviter à les écouter afin de vous permettre d’en apprécier les qualités ; à moins que vous ne décidiez de vous lancer dans le jeu, auquel cas : gardez-vous la surprise, vraiment !

Au niveau des musiques de boss, Battle #58 sert de thème de mid-boss et demeure classique, il faut attendre la véritable musique de boss, in the Scorching Flames, pour avoir un thème digne de la série. La musique du boss de fin Last Decisive Battle est pourtant celle qui retiendra mon attention, non pas parce qu’il s’agit de ma préférée de la bande originale du jeu, mais parce qu’elle se décompose en plusieurs fragments musicaux intéressants, mêlant rythmiques falcomesques, et chœurs dramatiques rompus brutalement par du riff survoleté, illustrant l’opposition entre Adol et la divinité à laquelle il est opposé.

Enfin, il m’est difficile d’aborder la bande originale de Memories of Celceta sans parler des thèmes dramatiques très réussis (oui, oui, pas autant que ceux d’Ys VIII, vous savez que je ne peux m’empêcher de le rappeler), mais le Theme of Adol 2012 fait pourtant mouche à plus d’un titre : la mélodie est très réussie et rend parfaitement la séquence nostalgique, mais aussi et surtout, il illustre à juste titre l’une des thématiques centrales du jeu : la mémoire ! En effet, le jeu s’ouvre sur un Adol amnésique, chose fort commune dans le monde du J-RPG, mais l’originalité ici, c’est que l’on apprend très vite que dans les faits, Adol a déjà traversé la forêt de Celceta, et qu’il y a même déjà un sacré passif. Par conséquent, notre découverte de la région a pour vocation, en plus de la mission qui lui est confiée, de permettre à Adol de retrouver la mémoire et, dans une mesure plus ou moins grave, d’en affronter les conséquences.

Mais là où Memories of Celceta accorde une importance encore plus grande à la mémoire, c’est en ce sens qu’il revient même à Adol des souvenirs…de son enfance, ce qui est inédit dans la série. D’où la concordance de ce Theme of Adol 2012 avec le contexte.

Le thème que j’ai décidé de mettre en avant ici, mon coup de cœur du titre, est un thème d’exploration, il s’agit de in the morning of After Rain (ou selon la Falcom Music Channel, the Morning after the Storm), que je vous laisse le découvrir :

Alors là, nous sommes face à un morceau -pardonnez le terme, qui défonce ! Il donne l’occasion à la Falcom Sound Team JDK de se lâcher complètement dans une fougue mêlant rock et sonorités gothiques. Un incroyable morceau de bravoure qui démarre par une introduction qui semble pourtant servir de thème central. On a droit à une mélodie parfois ponctuée de sons de guitare électrique ; laquelle prend le relai passées les trente premières secondes, pour ensuite se lancer dans une variante surmotivée. Cette même variante est discrètement accompagnée par du clavecin, et cela a toute son importance car…à une minute trente précisément, la guitare électrique laisse la main au clavecin qui se lance dans un petit solo digne d’un Castlevania en grande forme ! Ce solo de quelques secondes constitue une véritable impulsion au titre, certes, mais montre clairement la subtile montée en puissance du morceau, grâce à un enchaînement ordonné : au début, nous avons un premier instrument central accompagné en fond par un autre, qui devient principal, avec un nouvel instrument en fond, qui prend ensuite le relai.

Il était donc inévitable pour moi de vous faire écouter ce morceau, que je trouve absolument génial, et c’est d’ailleurs avec celui-ci que j’ai l’honneur de conclure mon Marathon Falcom Edition 2022…ça y est, je l’ai fait !

Conclusion de l’Etape Quatre

Si vous avez pris le soin de me lire, vous avez compris mon choix de terminer le Marathon avec Ys : Memories of Celceta, en prenant un jeu qui modernise et réhabilite à la fois un épisode chiffré qui a connu un étonnant destin, un jeu qui a entre autre thématique la mémoire, un jeu qui fait la transition entre le renouveau apporté par Ys Seven et la consécration mondiale opérée par Ys VIII. Sa place dans le classement de mes opus favoris a toujours été très floue, car s’il n’est certainement pas dans mon top 3, il figure pourtant parmi les plus plaisants à parcourir, et bénéficie d’une bande originale musclée et de personnages très attachants, Frieda en tête, même si elle n’arrive que bien trop tard à mon goût. Et puis la région de Celceta regorge de lieux et de mystères qui rompent systématiquement avec la crainte d’une éventuelle monotonie, car oui, partir du principe qu’une aventure entière se déroule dans une forêt aurait pu soulever des questions. Entre forêts, grottes, panoramas nous permettant de repérer nos prochaines destinations, villages secrets et périples montagnards, la variété est au rendez-vous et c’est un plaisir de prendre le temps de cartographier chaque recoin de la carte. Si l’on n’arrive bien entendu pas au niveau d’une richesse artistique aussi importante que dans Ys VIII et l’île de Seiren, je me demande si je ne préfère pas la région de Celceta à Balduq et ses alentours dans Ys IX.

Ainsi prend fin mon rapport d’étape, sachant qu’il s’agit sans doute de mon dernier Ys avant…Ys VIII, qui ressort cet automne sur PS5, et que je vais bien évidemment recommencer pour la…euh…une fois de plus ! Sauf à ce que le temps me paraisse trop long et que je craque pour replonger dans cette incroyable série !

Bilan du Marathon

Bien qu’il soit inutile d’être aussi solennel, je déclare par la présente, que le Marathon Falcom Edition 2022 est officiellement terminé. Après des dizaines, peut-être même des centaines d’heures, vu le temps que j’ai pu passer ne serait-ce que sur Trails of Cold Steel IV, j’ai finalement pu aller au bout de ma démarche. Et quelle aventure ! Le Marathon n’a fait qu’entériner sur papier l’immense passion que j’éprouve pour les jeux Nihon Falcom, car oui, relancer des jeux que j’ai pourtant terminé plusieurs fois, a été un plaisir à tout instant, au point délaisser les nouveautés et même de mettre de côté des attentes que je pouvais avoir cette année.

Ce que je peux en retenir personnellement ? Hé bien, Ys VIII : Lacrimosa of Dana est encore et toujours mon jeu préféré (ex-aequo avec un certain Tales of Xillia, cela ne change pas !), donc sur ce point, il n’y a rien de neuf. En revanche, et définitivement, Trails of Cold Steel IV devient l’un de mes J-RPG préférés, tout simplement, et la saga The Legend of Heroes, un véritable pilier.

Ce qui va suivre après le Marathon ? Bien entendu, la rubrique des Chroniques Falcomiennes continuera toujours d’être alimentée. Après tout, le Marathon était une impulsion pour me permettre de l’introduire. Et si j’ai souhaité tester un nouveau format en proposant un focus sur le personnage de Sara Valestein, je pense qu’il faudra attendre au moins l’année prochaine, avec la sortie de Trails to Azure, avant que je ne rédige un nouveau focus (sans suspens, il sera consacré à Arianrhod…vivement l’année prochaine ^^). Quant à la trilogie Trails in the Sky, je dois me lancer dans le troisième opus, mais j’ignore encore s’il fera l’objet d’une Chronique. Enfin, je me suis également réservé la possibilité d’écrire quelque chose sur Tokyo Xanadu, mais je ne suis pas encore décidé sur le type d’article que je rédigerai. En outre, sans compter les éventuels projets d’ici là, je ne souhaite pas trop m’avancer, mais je pense pouvoir vous dire qu’il est quasiment certain que je consacrerai une chronique à Trails from Zero, et très, très probablement à Ys VIII.

Y aura-t-il un Marathon Falcom Edition 2023 ? Je ne l’ai pas prévu, car l’air de rien, cela me demande du temps, et comme vous pouvez le constater, mes articles ont une taille conséquente, ce qui me requiert pas mal de restructuration et de relecture, en plus du temps passé sur le jeu. Donc non, il n’y aura sans doute pas d’Edition 2023, mais il est fort probable que je me lance dans un Marathon Trails en 2024… alors oui, je sais, il est bien évidemment un peu tôt pour en parler, mais je songe sérieusement à ce projet pour mon blog.

En résumé, non, vous n’avez pas fini de lire mon amour pour Nihon Falcom, et bien que ma voix ne porte pas loin dans cet océan de feuilles que représente Internet, j’ose penser que sur les quelques personnes qui tomberont, par hasard ou sciemment, sur mon blog, certaines comprendront ma passion ou auront même envie de découvrir ces licences.

Du fond du coeur et avec la plus grande sincérité, je vous remercie d’avoir pris la peine de me lire à travers ce Marathon, je reste bien entendu à votre écoute et ne manquerai pas de vous répondre si vous souhaitez laisser un commentaire ou une critique, je tâcherai toujours d’y répondre !

Bien à vous,

Hyperion Seiken

(4 commentaires)

  1. Ma porte d’entrée dans la série et même les jeux Falcom tout court, en 2014 sur PS Vita. Pris à sa sortie sans trop connaitre grand chose à son sujet, au départ il m’a paru bien cheap, puisque la réalisation sur cette console était pas terrible il faut l’avouer, il m’a rapidement fait penser à une autre licence, je me cite « ça fait un peu Tales of du pauvre » car l’ambiance, le design, les bruitages, étaient assez similaire.
    Mais rapidement, je me suis pris au jeu, le gameplay fonctionnait vachement bien et les musiques vraiment entrainantes font que j’avais vraiment envie de continuer et d’explorer tout ça.
    Au final l’expérience n’a pas été très longue, une vingtaine d’heure pour l’histoire, à peine le double pour le platine, sur le coup je n’ai pas ressenti l’impression d’avoir mis les pieds dans une grande histoire, juste que Falcom avait gagné ma confiance pour jouer à des jeux cool et 2 ans plus tard arrivera une autre série sur ce même support, dont je ne connaissais rien non plus et qui deviendra sans doute l’une de mes préférés : The Legend of Heroes – Trails of Cold Steel.
    Je ne comprends pas trop ce qui te bloque sur le trophée platine, toi qui a l’habitude de la licence et des jeux Falcom, je n’avais eu aucun souci à compléter quasiment tout sur ma première partie, sans guide et le tout en genre 50 heures, ce qui ne fait même pas un playthrougt des titres récents.
    En tout cas, merci pour ce bel article, l’anecdote sur Frieda et Ernst est vraiment bienvenue et ça confirme m’ont intérêt pour découvrir plus en détail la série.

    1. Hello Xiahou De, et merci beaucoup pour ton message 🙂
      Et merci pour ton retour d’expérience sur le jeu. C’est très curieux ta comparaison avec Tales of, car c’est aussi une série que j’adore XD
      Mais tu l’as compris, tout comme toi, The Legend of Heroes fait désormais partie de mes séries préférées ^^
      Pour le platine, pour être honnête, j’hésite uniquement parce que j’ai peur de finir par trouver le jeu un peu redondant, à la longue. Et puis dans l’ordre des priorités chez Falcom, j’aimerais d’abord platiner Tokyo Xanadu Ex (j’en suis à 97% ^^’), avant de me refaire éventuellement une run sur Memories of Celceta !
      Encore merci pour ton message, ça m’a vraiment fait plaisir de te lire !

  2. Félicitations pour tous ces articles et pour être finalement arrivé au bout.
    Comme les autres, il était tout autant riche en information.
    Même si je n’ai pas joué au jeu, en voyant l’image de Griselda je me suis tout de suite dit « tien elle me dit quelque chose elle », preuve que ça à dû me marquer sans le vouloir en lisant tes rapports.
    En voyant « Édition 2022 » dans le titre, je me suis aussi demandé si tu en referais un l’année prochaine. Je comprends ta décision, ça évite la redondance et je n’imagine pas le temps que ça a dû te prendre pour refaire chaque jeu et écrire les articles dessus.

    1. Je te remercie pour ton commentaire, merci beaucoup 🙂 j’avoue que c’est très sympa d’organiser un « projet », quelle que soit son échelle, et de pouvoir aller jusqu’au bout ^^
      Pour un prochain marathon, je suis déjà dans une phase de réflexion, l’air de rien, et pour que je puisse le faire, il faut que j’attende les quatre prochains jeux Falcom qui doivent sortir entre fin 2022 et l’année 2023. C’est aussi par rapport à cela que je ne pense pas me lancer dans un nouveau Marathon plus tôt. Et je ne prendrai pas le risque d’en faire un petit entre temps, vu le planning chargé qui m’attend avec les jeux en question XD

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