Bonjour à tous,
Aujourd’hui, ce sont les premiers tours de Wimbledon 2022 qui commencent, et c’est l’occasion pour moi de vous présenter une rétrospective en deux parties, sur mes expériences vidéoludiques consacrées au tennis. Bonne lecture à vous !
Note : nombreux jeux cités dans cet article sont multiplateformes. Néanmoins, s’agissant d’une rétrospective purement personnelle, je cite entre parenthèses uniquement le support sur lequel j’ai joué. Par avance, merci pour votre compréhension.
Le tennis et moi
Le Tournoi de Roland Garros 2022 m’a fait replonger dans la passion du tennis que j’avais laissée de côté depuis plus de dix ans. Cette passion, au-delà de la pratique que j’en ai faite dans ma lointaine jeunesse, je l’ai également vécue à travers de très nombreux jeux vidéo. Et une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de m’éloigner un peu de mes amours vidéoludiques que sont Nihon Falcom, Tales of ou encore la KT Family, afin d’écrire un peu sur un sport qui m’a toujours suivi depuis mon enfance, le tennis.
Ayant grandi à l’île de la Réunion, mes parents m’avaient inscrit à un Club où je pratiquais ce sport une fois par semaine, sport que j’appréciais beaucoup. J’étais un enfant plutôt solitaire et la vaine tentative de m’initier au foot s’était soldée par un cuisant échec, les sports collectifs ne m’ayant jamais particulièrement réussi (so cliché !). Au tennis, je n’étais pas un champion, ni même excellent. J’étais juste bon, je renvoyais la balle, je courais suffisamment pour être capable de m’approprier le terrain, et finalement, si mon principal atout était la volée, mon principal défaut était l’absence totale d’esprit compétitif, et ma tendance à me décourager. Mais il s’agit d’un sport qui m’a toujours plu, dès les premiers moments où j’ai tenu une raquette dans la main, et pour lequel j’ai toujours eu l’impression de me sentir bien, aussi bien en le pratiquant à l’époque, qu’en suivant les différents tournois qu’il m’était possible de regarder. Surtout Roland Garros, à dire vrai ! J’ai toujours eu une nette préférence pour le tennis féminin, sous l’égide de la WTA, et plus particulièrement ma dite préférence s’est confirmée à partir de 2001, lorsque j’ai vu Justin Henin à Roland Garros (même si cela faisait déjà deux ans qu’elle s’y présentait).
Âgée d’un an de moins que moi, elle prenait déjà son envol vers le firmament des légendes du tennis, alors que moi, je n’étais qu’un glandeur qui n’avait aucune certitude sur son avenir. Cela va ainsi vous paraître idiot, mais Justine Henin a été d’une certaine façon, une source d’inspiration et de motivation pour moi, et de suivre sa carrière m’a aidé à me ressaisir dans cette période incertaine que j’ai connue. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si j’ai décidé de me battre et de sortir la tête de l’eau lorsqu’elle a gagné à Roland Garros pour la première fois, en 2003. Etonnant, n’est-ce pas ? D’autant plus que je n’étais déjà plus sportif pour un sou, mais sa force et sa résistance face à de puissantes championnes comme Venus Williams n’avaient fait que me faire comprendre et me faire donner un sens à cette citation de Roland Garros, « la victoire appartient au plus opiniâtre. »
Et cela tombe bien, je le suis devenu et cela m’a sauvé. Justine Henin est donc une légende à mes yeux, mais bien sûr lorsque j’étais plus jeune, j’étais aussi très fan de nombreux autres joueurs, aussi bien Connors ou Agassi chez les hommes, que Graf ou Seles chez les femmes. Or, le 14 mai 2008 (oui, je suis parti chercher la date), Henin, alors âgée de seulement 25 ans, celle que l’on appelle Madame 300%, annonce sa retraite anticipée, visiblement suite à des problèmes de santé.
Cela a eu pour conséquence de me désintéresser du tennis, non par dépit ni par dégoût, mais simplement que je n’y pensais plus avec la même passion. L’envie de suivre les tournois s’était estompée naturellement, d’autant que cela tombait dans une période de ma vie où cette fois, j’étais très pris par mes études, avec mémoires et rapports de stages qui allaient avec, et que j’avais même commencé à travailler en alternance. Et d’autant que Justine Henin est finalement revenue sur le devant de la scène pour nous régaler encore quelques années, jusqu’en 2011.
Finalement, c’est en faisant montre d’une certaine curiosité que cette année, en 2022, j’ai décidé de suivre un match, un peu choisi au hasard et sans véritable conviction.
Mis à part les stars que tout le monde connaît, je partais en destination d’une terre inconnue. Et le premier match que j’ai suivi et qui m’a complètement redonné le goût et l’envie de plonger à nouveau dans le tennis, en tant que spectateur, j’entends, opposait Ostapenko à la française Alizé Cornet, qui malgré sa victoire, a dû dans son match suivant déclarer forfait (et quel dommage !). Du coup, j’ai eu l’opportunité de suivre plus de matchs que je n’avais pu en suivre à l’époque, grâce aux replays pour bon nombre d’entre eux, et les matchs importants en direct. Et aujourd’hui, à l’heure où j’écris ces lignes, Roland Garros 2022 a pris fin et je me suis régalé, à redécouvrir ce sport qui me passionnait tant, et je pense même continuer à suivre les prochains tournois, histoire de continuer à soutenir Iga Swiatek, à suivre de près la prometteuse Cory Gauff, ou encore les gagnantes françaises en double Caroline Garcia et Kristina Mladenovic.
Le suivi de ce Tournoi m’a également fait découvrir un aspect que j’avais sous-estimé : la pression que ressentent les joueurs, tabou sur lequel les langues se sont peu à peu déliées. Après tout, il s’agit d’un sport où tous les regards sont braqués sur deux joueurs. Je suis tellement (pas) sportif que je n’avais jamais eu un mode de réflexion qui m’aurait permis de soupçonner l’existence d’une telle pression. Mais cela n’est pas l’objet de mon article, je tenais juste à souligner cela.
Comme j’avais envie d’écrire sur le tennis, d’une façon ou d’une autre, vous savez maintenant pourquoi je vous propose cette rétrospective consacrée aux jeux de tennis auxquels j’ai joué car finalement, en dehors même de la pratique du sport en question, il m’arrivait régulièrement d’y jouer sur consoles.
J’apporte préalablement une précision importante, sur ma préférence affichée pour la WTA, qui apparaîtra de manière soutenue et servira même de fil rouge, tout au long de cette chronique : cette préférence n’est en aucun cas une démarche féministe de ma part, car je me refuse à annexer tout sujet autre que les loisirs qui font objet de mon blog. Il s’agit d’un ressenti purement personnel et sincère, duquel il résulte que j’ai toujours trouvé le tennis féminin plus intéressant, et cela s’arrête là. De plus, il faut tout de même relever que le tennis est l’un des rares sports adaptés en jeu vidéo qui n’ait pas hésité à intégrer la partie féminine, contrairement à la quasi-totalité des autres sports, même s’il semble que les choses commencent enfin à changer (oui, ok, ce n’est pas nécessaire de citer DOA Xtreme, j’essaie d’être sérieux). Pardonnez-moi de prendre autant de pincettes, mais aussi bien d’un côté comme de l’autre, je n’ai pas envie de débattre ici, juste de parler de jeux vidéo.
Par ailleurs, ma rétrospective se présentera ainsi :
– Les prémices
– L’âge d’or
– La force tranquille
– Le faux départ
– L’avenir incertain
LES PREMICES
Au début des années 90, j’étais encore sur mon fidèle Amstrad CPC 6128 + (oui, celui qui permettait de jouer aussi bien avec les disquettes qu’avec les cartouches de l’Amstrad GX 4000), et bien que sur ce dernier, j’avais eu l’occasion de jouer à des jeux de sports tels que le football, la boxe ou même la course automobile, je me rends compte aujourd’hui que je n’y avais eu aucun jeu de tennis ! J’ai pourtant eu un léger doute en revoyant des vidéos du Tennis Cup de Loriciel, mais ce serait vous mentir que de l’affirmer sans douter.
Et de toutes façons, aussi loin que je me souvienne, mon véritable premier jeu de tennis étais…
TENNIS (Game Boy)
Qu’elle me paraît lointaine, cette époque où un jeu de golf s’appelait Golf, et un jeu de tennis s’appelait Tennis. En l’espèce, le jeu est sorti en 1989, mais si je ne me trompe pas, mes parents m’ont offert la Game Boy en 1991, et c’est cette même année que j’ai également eu ce jeu.
Deux personnages, Mario en guise d’arbitre, quatre niveaux de difficulté et un match en deux sets gagnants. C’est la formule la plus simple qui existe, mais pour l’époque, c’était fun et les copains et moi revenions très régulièrement sur le jeu, sans nous interroger sur la durée de vie extrêmement limitée et l’absence évidente de la moindre trace de licence ou de tête d’affiche. Mais aussi sur l’absence flagrante de variété dans les stratégies : un coup et une montée à la volley suffisaient la majorité du temps pour marquer, ce qui raccourcissait la durée des matchs, déjà bien allégés par la limitation à deux sets gagnants.
Et si au début je trouvais la présence d’une musique sympathique pendant le jeu, je préférais la couper pour laisser place aux bruitages qui, pour l’époque et le support, demeuraient respectables.
Tennis sur Game Boy ne figure clairement pas en haut du panier, mais il avait cet avantage plus qu’appréciable d’être proposé sur la console portable la plus populaire d’alors, et permettait à deux joueurs de s’affronter grâce au câble prévu à cet effet.
WIMBLEDON TENNIS (Game Gear)
Si je possédais la Game Boy, je faisais aussi partie des rares privilégiés à avoir une Game Gear, et à avoir appris très rapidement que cette console ne devait jamais être loin de son adaptateur secteur pour éviter de ruiner les parents en piles. Et j’avais parmi mes camarades un accro du tennis, qui possédait également une Game Gear, et qui pendant des mois ne me parlait que d’un jeu qu’il attendait avec une hype digne de celles que l’on retrouve régulièrement sur Twitter : Wimbledon Tennis ! A l’époque, seuls les magazines pouvaient nous servir de repère et de documentation, mais pour le reste, ça ne fonctionnait qu’au bouche à oreille, surtout à la Réunion ! Je vous précise cela car mon cher camarade semblait avoir placé de bien belles ambitions sur les qualités de ce jeu, en me vantant le fait que les joueurs pouvaient tomber et se blesser, et que cela se voyait à l’écran ! Au final, il avait à moitié raison, car les joueurs pouvaient effectivement tomber.
J’avais eu l’occasion d’y jouer, puisqu’il avait eu la gentillesse de me le prêter, et je reconnais qu’un jeu de tennis sur portable, et en couleurs, c’était particulièrement top, et le jeu proposait déjà plus de stratégies qu’un basique Tennis sur Game Boy.
De plus, le jeu proposait plusieurs joueurs, et cette qualité peut vous paraître idiote, mais pour en revenir au jeu sur Game Boy, on n’avait que deux joueurs, là où Wimbledon Tennis propose de créer son personnage et de participer à différents tournois. Un luxe !
Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer autant que je l’aurais souhaité, n’ayant pas gardé le jeu très longtemps, mais c’est avec regret car dans mes souvenirs, j’y avais quand même passé quelques bonnes heures.
SUPER TENNIS (Super Nintendo)
Tous ceux qui ont eu la Super Nintendo en ont fait l’expérience : tout le monde avait au moins un pote qui possédait un Ultraman, un Super Soccer ou encore un NBA Jam (aucun jugement de valeur, on est d’accord qu’Ultraman est nul, il y a consensus dessus, mais par contre, on adorait NBA Jam ou Super Soccer, ce sont juste des jeux que l’on retrouvait beaucoup à l’époque). Hé bien par chez moi, j’avais ce pote qui avait Super Tennis, et le jeu finissait d’une façon ou d’une autre inséré dans ma Super Nintendo…alors que j’avais prêté mon Secret of Mana, hein, mais passons !
Et pourtant, nous sommes là face à un jeu très complet et particulièrement fun à jouer. Les plus curieux abonnés à la Switch Online peuvent même avoir le loisir de s’y adonner afin d’en faire le constat.
Après une très sympathique introduction nous offrant une vue du court du point de vue de la balle, et usant pour l’occasion du célèbre mode 7 de la console, le jeu propose vingt joueuses et joueurs fictifs, en respectant même la parité…d’accord, en vérité, il y a un vingt-et-unième personnage secret qui du coup, déséquilibre cette parité, mais pour l’époque, cela a du sens de le souligner. J’y reviendrai plus tard ! Le jeu propose en outre, un véritable circuit mondial, certes hors licences officielles, mais qui assure une belle durée de vie au titre.
Une fois encore, on me l’avait prêté sur une période très courte, ce qui m’a empêché d’aller jusqu’au bout du circuit mondial (la même personne qui me l’avait prêté n’avait pas trouvé terrible Secret of Mana…euhlol). Du fait de l’absence de têtes d’affiche et de tournois officiels, le jeu mise davantage sur le gameplay en proposant une approche arcade, qui peine cependant à compenser une réalisation déjà quelque peu fade pour l’époque, surtout par rapport aux autres titres sortis sur cette même génération de consoles.
Cependant, je préfère vous prévenir d’avance, jeu rétro oblige, y rejouer sur la Switch m’a demandé un petit temps de réadaptation. Il n’empêche que le jeu reste encore assez jouable aujourd’hui et même très amusant, seul ou à deux.
Un bon petit jeu qui m’avait peut-être trop aménagé une zone de confort jusqu’à la dégringolade que j’ai connue avec…
DAVID CRANE’S AMAZING TENNIS (Super Nintendo)
Un ami se l’était fait prêter, et il m’avait dit être impressionné par les graphismes. Et en effet, dès les premières secondes, on peut constater que David Crane’s Amazing Tennis, sorti en 1992 sur Super Nintendo et Mega Drive, propose une réalisation solide et pourtant déconcertante, avec une caméra rapprochée dos au joueur. Mais manette en mains, c’était une toute autre histoire ! La jouabilité était déséquilibrée, selon qu’on se trouvait au plus proche de la caméra ou du côté de l’adversaire, notamment quand on jouait à deux, et la perspective n’était tout simplement pas optimisée pour un jeu de tennis. Si 99% des jeux vidéo optent pour une vue TV classique, ce n’est pas pour rien. Et encore, même un jeu comme International Tennis Tour sur la même console propose une vue à la troisième personne, dans la même dynamique, et rend pourtant bien mieux. Le pire, c’est que lorsque je retrouve des vieux tests, le jeu recevait à l’époque des retours positifs ! Cela dit, avec l’arrivée de la 3D, la vue à la troisième personne a obtenu plus de légitimité, mais là on parle de mastodontes tels que Virtua Tennis, qui ont réussi à maîtriser la transcription de ce sport à tous niveaux, technique y compris.
Malgré tout, je persiste et signe, la proposition d’une telle vue, et en 2D, de David Crane’s Amazing Tennis, ça, il faut plus faire ! De plus, le jeu est avare en modes, même s’il convient de signaler qu’il nous est possible de choisir entre trois types de courts. En revanche, il ne propose, dans mes souvenirs, qu’un personnage jouable, aussi bien dans le mode exhibition dans lequel on peut pourtant choisir son adversaire, que le mode tournoi. Il me semble cependant qu’en jouant à deux, on pouvait choisir son joueur. Le problème, c’est que dès les premières secondes, j’avais trouvé que le personnage vedette du jeu ressemblait au Prince Matton dans les Maîtres du Temps, ce qui cassait un peu l’idée que je pouvais me faire d’un joueur de tennis…ou inversement l’idée que je pouvais me faire d’un prince exilé en re-visionnant ce dessin-animé culte, d’ailleurs. Mais dans le jeu, c’était censé être Björn Borg, en définitive, peut-être ?
De plus (oui, vous pouvez constater qu’étant adolescent, j’étais très con), nous étions persuadés que le David Crane, c’était justement le joueur vedette du jeu, mais on ne comprenait pas pourquoi on ne le voyait jamais à Roland Garros, vu que…vu que David Crane, c’est le programmeur du titre, et qu’il fallait mettre son nom en avant parce qu’il était aussi le créateur de Pitfall ! Pardonnez-moi cet écart de conduite mais rien qu’avec le titre, il y a un problème ! Là où tous les autres jeux de tennis optaient pour faire vendre leur titre en prenant une tête d’affiche comme Capriati, Connors ou encore Agassi, l’objectif de ce titre était de surfer sur la notoriété du créateur de Pitfall !
A quand Hideo Kojima’s Real Football, du coup ? On a bien déjà vu Solid Snake s’inviter dans un jeu de skateboard, après tout ! Enfin, plutôt que de m’attarder également sur les samples de deux secondes en boucle qui servent de musique, l’absence irrémédiable de fun et pourtant la volonté qu’on avait de s’attarder sur ce titre en se disant qu’il était trop beau, je vais tout simplement me contenter de conclure sur quelque chose que vous avez sans doute compris : peut mieux faire !
JIMMY CONNORS PRO TENNIS TOUR (Super Nintendo)
En 1989, soit trois ans avant l’incursion singulière de David Crane dans le jeu de tennis, Blue Byte sortait, sous la houlette d’Ubisoft un très bon jeu, qui rejoint aussi la liste des jeux qu’un pote avait forcément : Jimmy Connors Pro Tennis Tour sur Super Nintendo. Le jeu était également sorti sur micro-ordinateurs, notamment sous le nom de Great Courts. Je ne le pose pas dans l’ordre chronologique exceptionnellement, l’ayant justement découvert après David Crane’s Amazing Tennis.
Il faut savoir qu’à l’époque, certains jeux sortaient sans véritable licence, puis il suffisait de l’ajout d’une tête d’affiche pour en faire la publicité. C’était notamment le cas de Grand Slam, à l’origine un jeu d’arcade adapté sur Mega Drive au Japon, mais qui, en sortant aux Etats-Unis, s’est vu ajouter le nom – bien plus vendeur, de Jennifer Capriati.
Ainsi donc, Jimmy Connors avait lui aussi son jeu, et il s’agit sans doute de ma première vraie bonne surprise du genre, car le jeu était très bien. Il proposait une approche qui se voulait un peu plus simulation et prenait en compte de nombreux effets, en fonction du court et des coups portés. Entre chaque jeu, on avait même droit à des statistiques, comme à la TV, ce qui ajoutait à l’immersion.
Pourtant, du fait de son âge par rapport à David Crane’s Amazing Tennis, le jeu bénéficiait d’une réalisation plutôt modeste, je me rappelle avoir effectivement comparé la taille des sprites, qui sont bien plus petits dans le jeu de Jimmy Connors. Ce qui à l’époque comptait, surtout lorsque l’on voyait les possibilités d’un Art of Fighting enragé sur Neo Geo, par exemple. Mais cela ne nous importait visiblement pas, parce qu’on s’amusait plus, et le jeu était bien plus jouable, grâce à sa vue du dessus en mode TV plus conventionnelle, et donc forcément plus efficace !
A l’exception de Jimmy Connors, tous les autres joueurs étaient fictifs. Certains devaient sans doute ressembler à des joueurs connus, mais à l’époque, obtenir des licences, c’était inenvisageable par rapport à ce qu’il est possible de voir maintenant (on se plaint, on se plaint, hein !). Inutile de vous préciser également qu’il n’y avait aucun tournoi officiel, mais la présence d’un mode Tournoi nous permettait de nous balader à travers le monde pour constituer notre propre Grand Chelem.
Puisque j’en parlais pour le jeu précédent, j’ajouterai que certes, les musiques ne sont pas extraordinaires dans ce jeu, mais elles ont le mérite d’être potables voire même agréables, notamment la musique d’introduction qui ressemble, pour le coup, à un vrai thème sportif, ou encore la musique d’avant-match, qui arrive à faire monter la tension avec une lente rythmique et du bon vieux synthétiseur bien 80’s friendly. Démonstration :
Pas trop mal, n’est-ce pas ? ^^
Jimmy Connors Pro Tennis Tour est le dernier jeu de tennis auquel j’ai joué sur Super Nintendo. J’y repense encore aujourd’hui avec nostalgie, non pas que le jeu était pour autant formidable à ce point, mais les souvenirs des parties entre potes et de nos pronostics sur nos joueurs préférés quand commençait Roland Garros, alimentent généreusement cette Madeleine de Proust qu’a été le jeu vidéo dans mon enfance.
Par ailleurs, après la Super Nintendo, j’ai connu une longue pause avant de me remettre à la console…sur Playstation 2…non sans être passé par une sévère séance de rattrapage intimée par l’un de mes meilleurs amis, que je remercie d’ailleurs de m’avoir fait découvrir les meilleurs jeux de la PS1 (dont l’un de mes préférés, Parasite Eve), et qui en a aussi profité pour me refaire découvrir les jeux de tennis avec…
ANNA KOURNIKOVA’S SMASH COURT TENNIS (Playstation)
Hé oui ! On ne peut pas dire que j’ai remis un pied dedans avec le meilleur jeu de tennis au monde, mais oubliez un peu le test que vous avez pu lire sur Jeuxvideo.com et tâchons de situer le jeu. Comme je l’ai indiqué précédemment, certains jeux de tennis peuvent démarrer sans licence ou joueurs connus, avant de s’offrir une tête d’affiche. Ce fut le cas avec Jennifer Capriati et Jimmy Connors, donc, ainsi que d’autres après eux, et Anna Kournikova a également prêté son image au jeu de Namco, Smash Court. Contrairement à ce que prétend Jeuxvideo.com d’ailleurs, elle ne figure pas uniquement sur la jaquette du jeu et en bête illustration à l’écran titre. Une vidéo d’introduction nous montre la joueuse à l’œuvre, et elle est en fait, représentée sous forme de personnage d’anime, comme le reste du roster, complètement inventé quant à lui.
…et finalement, à l’instar de Jennifer Capriati Tennis, cela ne rend pas si mal ! Certes, le jeu n’était déjà pas très beau à son époque, et accuse donc forcément le coup avec les années, mais au final, sa proposition mise davantage sur l’arcade et le fun, avec notamment la possibilité de jouer à quatre ! Et puis l’air de rien, toujours à l’instar de Jennifer Capriati Tennis, les femmes avaient la vedette, et pour un fan de la WTA comme moi, c’était appréciable de le constater.
De plus, le jeu se montre très généreux et propose un circuit mondial qui a de quoi nous occuper pendant plusieurs heures. En revoyant les défauts que les joueurs lui imputaient à l’époque, finalement, au-delà de ses graphismes, le problème était le manque de réalisme et l’absence de certains coups. Je pense qu’il fallait effectivement voir ce jeu comme un bon moment à passer entre potes, le solo étant un peu trop redondant.
Néanmoins, l’on peut garder dans un coin de notre tête que ce jeu est l’ancêtre de l’un des meilleurs jeux de tennis, selon moi, l’immense Smash Court Tennis Pro Tournament sur PS2…mais j’y reviendrai !
Un petit mot sur les musiques, tout de même ? Alors…Riiiiiiiiiidge Raaaaaaaacer ! Voilà.
Sur une bonne dizaine d’année, j’ai quand même eu l’occasion de voir, certes, quelques titres intéressants, mais dans l’ensemble, jamais rien de révolutionnaire. Pire, l’un des meilleurs jeux auxquels j’ai joué dans les années 90 est sans doute l’un des plus anciens que je connaissais, Jimmy Connors Pro Tennis Tour. Des jeux comme Super Tennis ou Anna Kournikova’s Smash Court Tennis misaient davantage sur l’arcade, les jeux sur portables étaient sympas, avec une mention spéciale pour le Wimbledon de la Game Gear, et j’admets que j’aurais beaucoup aimé jouer à Jennifer Capriati’s Tennis. Mais l’air de rien, le tennis était au même stade que la plupart des autres jeux de sport à la même époque, c’est-à-dire aux prémices, alors même qu’une nouvelle ère allait s’ouvrir au joueur, un âge d’or !
L’ AGE D’OR
J’ai raté le coche. Comme je vous l’ai expliqué, entre la Super Nintendo et la Playstation 2, j’ai dû faire une rapide session de rattrapage avec la PS1 (mais aussi avec la Nintendo 64, au passage), et il s’avère que personne, personne autour de moi, ne possédait de Dreamcast. En dehors des jeux cultes que nous lui connaissons et à côté desquels j’étais alors passé, je n’ai donc pas eu la chance de découvrir le cultissime Virtua Tennis, sorti en 2000.
Fort heureusement, un an plus tard, le mal fut réparé, car j’ai eu l’occasion de découvrir…
VIRTUA TENNIS 2 (PS2)
Virtua Tennis 2 est sorti sur PS2 en 2001. Je possédais la console depuis l’année d’avant, mais elle me servait surtout de support de rattrapage pour les jeux Playstation, mais certains jeux current-gen avaient déjà retenu mon attention comme Dynasty Warriors 2 ou Dead or Alive 2 (oui, il s’agissait de mes premiers pas dans la KT Family ^^). En l’espèce, j’avais surtout entendu du bien de Virtua Tennis par rapport à son précédent opus sorti sur Dreamcast, et cela allait être l’occasion pour moi de découvrir un jeu, pour le coup : révolutionnaire !
Même si la version PS2 était moins réussie que la version Dreamcast, on était dans un jeu à la fois savoureusement complet dans les possibilités de jeux, que dans l’amusement que l’on pouvait en tirer grâce à son orientation arcade. Et puis il s’agissait là d’une véritable exploitation de la 3D, bien loin de l’aspect un peu trop chiche d’un Anna Kournikova’s Tennis, aussi amusant fût-il. Non, Virtua Tennis 2 nous proposait déjà des personnages parfaitement modélisés (pour l’époque), et surtout, un grand nombre de joueurs connus. Si vous vous mettez à ma place, je passais d’un jeu avec pour seule star Jimmy Connors, à un jeu qui nous proposait Kafelnikov, Haas, Pioline, mais aussi et surtout les sœurs Williams, Mary Pierce, Sanchez, Davenport et même Monica Seles ! Rien que cela, et avec les attitudes et mouvements qui vont avec ! J’ignore si le premier opus proposait de telles approches, mais cette suite a été une véritable claque pour moi. Je n’étais pourtant pas au bout de mes surprises en découvrant que le jeu proposait ce qui allait devenir un véritable standard pour tout jeu de tennis à venir : le mode World Tour, soit un mode carrière qui nous permet de gérer la carrière d’un personnage personnalisable, avec un système de calendrier qui nous permet de pratiquer des séances d’entrainements, des mini-jeux ou encore des tournois. Un modèle.
Je vais être honnête, si je fais la comparaison avec les autres opus, ce n’est pas mon préféré, mais la claque était réelle et je pense sincèrement que même encore aujourd’hui, la série a encore sa place parmi les meilleurs.
Mais ce n’est que le début de ce que nous pouvions espérer, car Virtua Tennis ne s’est pas retrouvé seul dans l’excellence, sur le marché du tennis…
SMASH COURT TENNIS PRO TOURNAMENT (PS2)
Et aussi bien, malgré les indiscutables qualités de Virtua Tennis 2, un certain Smash Court Tennis Pro Tournament pointe le bout de son nez sur PS2 en 2002, entre quelques vaines tentatives d’attirer les fans avec les jeux Roland Garros, que je n’ai pas connus, ni de près ni de loin, mais dont la réputation allège le poids de ma culpabilité à ne pas en parler.
Smash Court Tennis Pro Tournament (un peu long le titre, peut-être !) n’est pas seulement une suite de la série Smash Court de Namco, la même qui nous a servi le jeu Anna Kournikova’s Smash Court Tennis sur Playstation 1, non. Il renouvelle complètement la série, au point de se poser, dès son premier opus -et je n’exagère pas ! comme LE concurrent direct de Virtua Tennis 2, et pour cause : les deux jeux s’affrontent sur le même terrain, celui de l’arcade ! On reste cependant un peu en retrait des folies que nous permettait l’opus de Sega, Smash Court misant avant tout sur un tennis réaliste sur la forme, mais résolument accessible et amusant à jouer.
Le jeu conserve à mon sens une place de disciple face au maître Sega, on peut considérer que Namco avait alors une vision, mais avait décidé aussi d’agir avec circonspection. Une prudence qui se transcrit par un casting divisé par deux par rapport à Virtua Tennis 2, nous amenant tout de même à huit joueurs, et pas des moindres : nous avons Agassi, Sampras, Kournikova (re-coucou !) et même Seles. Un casting certes peu surprenant, mais qui assure le capital séduction pour les fans. En outre, le jeu nous propose un contenu plus que respectable au niveau des tournois et, pour cela, je suis reparti voir également sur Internet pour m’en assurer, car mes souvenirs commencent à s’estomper, l’air de rien, cela fait vingt ans ! Et si on peut émettre une réserve sur l’absence de licence Roland Garros, on a en revanche du Wimbledon, de l’AO et de l’US Open. Miam !
Je garde une profonde affection pour cet opus, mais le mieux est encore à venir. Et un concurrent, qui aura en lui les prémices de la grandeur (pour reprendre ce filou de Silver dans la Planète aux Trésors), s’apprête à faire son apparition, l’année suivante. Mais avant cela est apparue une gemme cachée…
PRO TENNIS WTA TOUR (GBA)

Je voulais accorder quelques lignes à ce jeu sorti sur Game Boy Advance. Il faut savoir en premier lieu qu’il existe à la base sur GameCube et PS2, mais que ces dernières versions sont visiblement affreuses, si je me réfère aux tests qui leur sont dédiés. Néanmoins, d’une part avec mon regard d’aujourd’hui sur le jeu vidéo, j’aurais pris le risque d’en faire le constat par moi-même, et d’autre part, il s’avère que la version GBA avait été pas trop mal notée, ce qui m’avait convaincu de l’acheter à l’époque de sa sortie, en 2002. Et quelle belle surprise ! Un véritable petit coup de cœur que je vous inviterais presque à essayer encore aujourd’hui, tellement le jeu se montre toujours aussi amusant.
Oubliez l’approche qui se voulait « réaliste » des versions PS2 et GameCube, car première surprise : la version Game Boy Advance opte pour un chara-design type anime sur les joueuses connues, et outre l’audace qu’il faut reconnaître à Konami, le résultat est tellement réussi que je regrette que cela n’ait jamais été renouvelé.

Deuxième surprise, certes, comme son nom l’indique, le jeu est exclusivement réservé à la WTA, mais il ne fait pas semblant : pas moins de vingt joueuses sont présentes, chacune avec un chara-design réussi, parmi lesquelles les légendes Martina Hingis, Jennifer Capriati, on a même Arantxa Sanchez, l’inépuisable Serena Williams, mais surtout Justine Henin ! Le casting est particulièrement complet en proposant également Dementieva ou encore la française Sandrine Testud. Il s’agit sans doute de l’un des jeux de tennis les plus singuliers auxquels j’ai joué, car il s’agit d’une véritable transposition de la réalité en anime, et je trouve que l’effet est très réussi !
Je vais être honnête, le gameplay n’est pas révolutionnaire, c’est un simple jeu de tennis sur Game Boy Advance, tout ce qu’il y a de plus basique, avec un mode exhibition et un mode WTA Tour, des commandes adaptées à deux boutons, mais qu’importe : en déplacement, même encore aujourd’hui, il m’arrive de le relancer. Vingt ans après sa sortie. Sans bien entendu atteindre l’excellence des grosses licences que l’on connaît, force m’est d’admettre qu’il s’agit de l’un de mes petits coups de cœur, que je considère, je l’ai annoncé plus haut, comme une gemme cachée.
Un bon petit apéritif avant l’arrivée de l’une des licences les plus passionnantes, tous supports confondus…
…Mesdames et messieurs…
TOP SPIN (Xbox)
Microsoft arrive dans la place, sur le marché de la console, et compte bien le faire savoir. Hé bien même au niveau du tennis, il nous a régalé ! Une exclusivité temporaire pour la Xbox, un jeu qui se veut la définition du tennis réaliste, un casting solide…Top Spin sort en 2003 et annonce la couleur ! Il ne sera pas seulement un rival, il sera un maître en la matière, et manette en mains, le résultat est bluffant. La réalisation est solide, les développeurs de la française PAM Development ayant pris leur envol depuis Pro Beach Soccer, et le gameplay flirte subtilement entre un Virtua Tennis, et surtout une identité qui leur permet de côtoyer un aspect plus réaliste. Et puis pour un premier essai, pourquoi être raisonnable ? Pas moins de 32 joueurs sont disponibles ! Cependant, signalons qu’une partie du casting est fictive, mais l’on retrouve tout de même Sampras, Chang, Grosjean, ou encore Kournikova. Bon, jusqu’à maintenant, on retrouve régulièrement les mêmes noms, l’air de rien, mais cela avait au moins le mérite de me servir de repère, car même si à cette époque encore, je regardais Roland Garros avec assiduité, commençant alors à suivre sérieusement la carrière d’Henin, je n’étais pas véritablement au fait de tous les joueurs ni même des tournois. Retrouver donc des têtes connues était, bien évidemment, une motivation supplémentaire.
Toujours est-il que Top Spin, au-delà de l’affiche, apportait une note de réalisme également au niveau des mouvements des joueurs, ce qui rendait alors le moindre échange saisissant et immersif, peut-être même plus qu’un Virtua Tennis qui mise clairement sur le fun.
Pour être tout à fait honnête, à l’époque, mon approche du jeu avait été plutôt timide, je favorisais nettement l’arcade au réalisme, et un Virtua Tennis ou un Smash Court étaient davantage l’occasion de jouer et s’amuser à plusieurs qu’un Top Spin. Oui, bon…je n’ai jamais dit que mon approche était parfaite en tous points, hein ! D’autant plus que l’arrivée d’un prochain jeu, l’année suivante, allait définitivement me marquer, au point que je le considère comme l’un de mes jeux de tennis préférés…
SMASH COURT TENNIS PRO TOURNAMENT 2 (PS2)
Quel enchaînement, mais quel enchaînement ! Virtua Tennis 2 en 2001, Smash Court Tennis Pro Tournament en 2002, Top Spin en 2003, et Smash Court Tennis Pro Tournament 2 en 2004 ! Trois licences différentes pour un seul sport, mais quatre jeux ayant chacun leur propre identité, et ayant une proposition ferme et qualitative sur le sujet.
Smash Court Tennis Pro Tournament 2 est donc, comme son aîné, développé par Namco, et demeure une nouvelle fois une exclusivité PS2. Et en tous points, il le surpasse et peut côtoyer ses concurrents sans frémir. Pour commencer, le roster double de volume par rapport au premier opus, pour un total de 16 joueurs pro, dont l’inestimable Justine Henin…enfin ! Et le hasard faisant bien les choses, la sortie de ce jeu fait le raccord avec le sacrement d’Henin à Roland Garros en 2003, moment qui m’a également motivé à avancer. Tous les feux étaient au vert, rien que sur le casting. Et pourtant, ce n’est pas tout : quatre personnages supplémentaires étaient déblocables, soit deux venus de Soulcalibur (dont Cassandra, l’air de rien) et deux de Tekken.
Et ce n’est pas tout : le jeu proposait plusieurs tournois dont Roland Garros et Wimbledon, l’Open d’Australie et l’US Open. Je souligne d’ailleurs que l’ambiance des stades était plutôt bien retranscrite, avec parfois des cris d’encouragements isolés (du style « you can do it ») mais aussi que, contrairement à un Virtua Tennis, le jeu nous exonère de musiques quelconques pendant le jeu, à l’exception d’une petite ambiance jazzy dans les menus et les replays.
Le jeu se veut pourtant aussi fun que son concurrent, avec pourtant une approche plus réaliste dans les mouvements, et un gameplay qui me paraissait de mémoire, plus technique, mais avec la possibilité de rapidement s’amuser, et de se donner l’impression d’être un champion dès que l’on vainc son adversaire après un long échange. Voilà 18 ans que ce jeu est sorti, et encore aujourd’hui, je l’assimile au haut du panier dès que je pense à un jeu de tennis, et espère même avoir le plaisir un jour de retrouver ces sensations mélangées de découverte et de jubilation qu’il m’a fait éprouver. Un roi, selon moi.
Il est tellement dommage que Namco, s’appelant alors Namco Bandai, nous sorte un discret Smash Court Tennis 3 en 2007, suite dépourvue d’une même ambition que son aîné, et étonnamment sortie sur PSP et…Xbox 360 ! Un jeu qui valait sans doute (je ne l’ai pas fait) le coup d’œil pour son casting encore plus que respectable.
En tout état de cause, Smash Court Tennis Pro Tournament 2 a été l’apogée d’un enchaînement d’excellents jeux de tennis sur quatre années, mais a malheureusement été, du moins à mon humble niveau, l’annonceur d’un creux de quelques années avant de retrouver un véritable bon jeu de tennis. Mais avant cela, toujours en 2004, une autre pépite était sur le point de sortir, probablement le meilleur épisode de la série à laquelle elle appartenait…
MARIO POWER TENNIS (GBA)
2004, quelle belle année ! Elle nous a proposé l’un des meilleurs jeux de tennis de tous les temps, avec Smash Court Tennis Pro Tournament 2, mais aussi une petite surprise qui mérite sa place dans cette chronique. Il s’agira d’ailleurs de la seule fois où je mentionnerais cette série, je l’annonce d’avance, et il en est ainsi parce que j’ai été très déçu par les derniers opus ! Pour moi, le principal intérêt d’un Mario Tennis – car c’est de lui qu’il s’agit, était l’apport d’une proposition J-RPG, comme cela avait été fait pour le golf.
Et si j’ai connu le tout premier Mario Tennis sur Game Boy par la voie peu orthodoxe de l’émulation, c’est surtout sur le jeu que je considère comme le meilleur de la série que j’ai passé de très nombreuses heures : Mario Power Tennis sur Game Boy Advance, sorti en 2004. On est sur un graphisme en 2D vu du dessus qui nous plonge dans une histoire, classique évidemment : on a intégré l’Académie Royale de Tennis, et notre but est de monter dans le classement afin de participer aux tournois et d’avoir l’insigne honneur d’affronter les personnages issus de l’univers de Mario. Et franchement, ça marche très bien !
Le graphisme est mignon est bien détaillé, l’Académie qui nous sert de hub est bien disposée et nous promet de belles petites balades entre deux matchs, et le tennis en lui-même est simple et accessible, on s’amuse très rapidement avec ce titre. J’y rejoue encore, de temps en temps, d’ailleurs. L’aspect RPG ne s’applique pas uniquement à l’exploration, mais bien à l’évolution de l’expérience du personnage. De plus, et c’est en cela que le titre est un peu particulier par rapport à tous ceux que je cite dans cette chronique, il est possible de déclencher des frappes spéciales, illustrées par de jolis effets visuels, sachant que les quelques personnages connus bénéficient chacun de leur propre coup spécial.
Sans avoir l’ambition de s’élever au même rang que les meilleurs jeux de tennis, Mario Power Tennis figure pourtant parmi les meilleures déclinaisons d’un jeu Mario dans le monde du sport, et selon moi (j’ai bien dit « selon moi »), l’un des meilleurs jeux de la Game Boy Advance. Franchement, entre Mario Power Tennis et Pro Tennis WTA Tour, cette petite console pourtant si vieille, reste encore une incontournable dans mon sac de vacances !
Néanmoins, j’annonce la couleur tout de suite : je ne traiterai d’aucun autre jeu estampillé Mario Tennis dans cette chronique, pas parce que je n’y ai pas joué, au contraire : je les ai tous faits, jusqu’au dernier sorti sur Switch : Mario Tennis Aces ; mais tout simplement parce que malgré leurs qualités, aucun n’est jamais arrivé au niveau de Mario Power Tennis, et qu’au final, en plus de retirer l’aspect RPG si chouette et si amusant, je n’ai pas grand chose à en dire (n’y voyez rien de critique, c’est purement un ressenti), mais il convient de souligner que chaque opus mise sur l’amusement (à raison, j’entends !), sans véritablement apporter une quelconque plus-value par rapport aux autres jeux de tennis.
Il est d’autant plus dommage que, la spéculation sur le retro-gaming étant ce qu’elle est, un Mario Power Tennis soit si difficile à obtenir aujourd’hui à un prix décent, car s’il est bien un jeu que je ne saurais que vous recommander chaudement, parfait compromis entre jeu de tennis et feeling Nintendo, c’est celui-ci.
L’après-2004 a été, vous disais-je, le début d’un petit creux au niveau des sorties, mais aussi au niveau de ma propre motivation, car je suis tout de même passé à côté de Top Spin 2 en 2006. Néanmoins, toute mon attention était retenue par le futur retour d’une grosse licence…
VIRTUA TENNIS 3 (PS3)
Le vendredi 23 mars 2007, alors que j’exerçais la profession de clerc de notaire à Paris, j’avais pris un jour de congé, car c’était le jour du lancement de la Playstation 3, et je voulais faire les choses dans les règles. J’avais pris de l’avance en revendant mes jeux PS2, la console était réservée, et j’avais sélectionné trois jeux. Oui, trois ! Motorstorm (à quand un retour ?), Virtua Fighter 5 (à quand un retour ???) et…Virtua Tennis 3 (A QUAND UN RETOUREUH ?), qui est l’adaptation sur console du jeu sorti sur borne d’arcade.
Six ans après son aîné, la licence revenait enfin, et quoi de mieux que de figurer en starter sur une toute nouvelle console ? Mon avis manquera peut-être d’objectivité à cause de cet effet de découverte, car aujourd’hui encore, il s’agit de mon épisode Virtua Tennis préféré, et il faut bien admettre qu’il y a de quoi : l’écart technique avec le 2 est hors norme, le roster impressionne avec pas moins de vingt personnages, dont notre Mauresmo nationale, Sharapova, ou encore Venus Williams pour la WTA, mais aussi et surtout du côté de l’ATP, Nadal, Federer ou encore, chez les français, Monfils et Grosjean ! Bon, je mets tout de suite les pieds dans les plats, mais oui, on constate qu’il y a un net déséquilibre entre joueurs et joueuses. Seulement sept femmes sont jouables face à treize hommes, mais c’est toujours mieux que la version sur borne d’arcade qui ne représentait que l’ATP.
Le jeu propose un contenu riche et promet une belle durée de vie avec son mode World Tour, propose une multitude de tournois, malheureusement hors licences officielles, et le rendu selon le sol de chaque court est impressionnant de réalisme. C’était une véritable claque pour l’époque, et l’on peut dire que Sega a su nous récompenser pour cette longue attente.
Et c’est ainsi que prend fin cette ère que je considère comme étant l’âge d’or du ten…
…Bien à vous,
Hyperion Seiken
Très surprenant et osé de parler des jeux de tennis.
L’article était agréable à lire, et malgré les noms de joueurs que je ne connais pas, j’ai passé un bon moment à le lire.
Je vois qu’on a eu un passé similaire, j’ai jamais été très foot non plus, mais contrairement à toi, je me suis tournée vers le tennis de table.
Ducoup j’ai jamais vraiment joué à des jeux de tennis dans ma vie, mais quand t’en a parler je me suis rappelé avoir passé beaucoup de temps sur Mario Power Tennis sur Wii. J’irais pas jusqu’à dire que le jeu à aspirer mon âme à ce moment là, mais j’adorais faire des matchs et imaginé des histoires sur comment tel ou tel équipe adverse est arrivé jusque là. Je sais plus quel personnage je jouais, mais je me rappelle que mon acolyte était paratroopa
Merci beaucoup pour ton commentaire, et surtout : pour ton témoignage ! J’adore le tennis de table, dès que j’en avais l’occasion, j’en faisais aussi, mais très occasionnellement. Un ami d’enfance en faisait comme toi, et du coup, il me mettait de ces raclées XD
C’est marrant, les histoires que tu t’imaginais sur les différentes équipes, ça m’arrivait également de le faire, ça ajoutait du background 😉