Aujourd’hui, je vous propose la première partie du TOP 10 de mes films préférés.
J’apporte une petite précision : vous n’y trouverez pas de suites ou de sagas (même si certains films ont ou vont faire l’objet de suites, plus ou moins discutables d’ailleurs !), car je m’intéresse dans ce top à ce qu’un seul film peut m’avoir apporté et fait ressentir. Je me rends compte d’ailleurs que pas mal de films datent de 1993 et 1994, visiblement deux très bonnes années.
Pour les sagas qui m’intéressent, je ferai peut-être un petit article dessus, d’autant que cette année, un beau Collector sort pour la trilogie du Hobbit et que, en décembre, un certain Star Wars épisode VII pointera le bout de son nez (un Star Wars que j’attends, certes, mais non sans une certaine appréhension qui grossit au gré des diverses annonces faites à son sujet).
Par conséquent, c’est parti pour le TOP :
10EME : MON NOM EST PERSONNE
Date de sortie : 1973
Quoi, il met un western spaghetti en dixième position, et ce n’est pas un Leone ? Non en effet, j’ai choisi délibérément cet excellent western de Tonino Valerii, parfois proche de la parodie, mais qui brille tellement par ses nombreuses qualités qu’il est LE western que je ne me lasse pas de revoir, et cela pour plusieurs raisons.
Déjà, n’oublions pas que même s’il ne l’a pas réalisé, Sergio Leone l’a toutefois scénarisé. Il nous offre là un duo exceptionnel car il marquera leur seule collaboration : Terence Hill, un acteur que j’affectionne beaucoup pour ses films de distributions de baffes avec son camarade Bud Spencer. Terence Hill, donc, fidèle à lui-même, drôle, désinvolte négligé et néanmoins as de la gâchette ; et Henry Fonda, l’immense Henry Fonda, qui arrive à donner à son personnage la qualité d’un rôle de composition.
Par ailleurs, même si j’adhère aux longueurs exagérées des westerns spaghettis, je trouve que Mon nom est personne offre cette qualité d’être bien rythmé et d’éviter que les longueurs ne s’étirent trop ! De plus, il est dommage que Tonino Valerii n’ait pas davantage percé, parce que je trouve que certains de ses plans sont sublimes (je pense notamment à l’arrivée de Beauregard au cimetière où est enterré son frère).
Enfin, dois-je réellement vous faire un topo sur la musique, composée par l’inépuisable Ennio Morricone, qui nous offre ici une partition très entrainante, et dont le thème principal aurait de quoi mettre au rencard certains feel-good movies !
Bref, un western drôle et épique, qui arrive parfaitement à équilibrer les genres de sorte à ne jamais tomber dans le pastiche ou le mélo, et que je recommande chaudement à tous. A voir au moins une fois dans sa vie !
9EME : PULP FICTION
Date de sortie : 1994
Le meilleur de Tarantino en un seul film, sans l’ambition initiale que l’on a tendance à retrouver dans ses derniers films, mais qui réussit déjà le premier tour de force de réunir un casting gratiné, embourbé dans une histoire fragmentée en plusieurs sketchs sans respect temporel, le tout dans une ambiance sonore délurée.
Et puis Pulp Fiction est un film qui a bercé mon adolescence, durant laquelle je prenais plaisir à décortiquer le moindre détail du film, à écouter la musique pour m’endormir le soir, jusqu’à l’usure de ce pauvre CD, et combien de fois, la dernière piste qui commence par l’Ezeckiel 25-17 de Samuel L. Jackson et finit par la fusillade m’a réveillé en sursaut !
Bref, Pulp Fiction, la seule Palme d’Or qui ait réellement éveillé en moi le goût, le plaisir et la gourmandise du cinéma.
8EME : INCEPTION
Ce qui contribue entre autre à faire d’Inception un chef-d’œuvre du cinéma, c’est le dosage intelligent institué par Christopher Nolan entre l’action et la réflexion. A aucun moment le film ne tombe dans le piège du déjà-vu, ni du stéréotype. Tout sent le neuf, comme si Nolan (lui-même réalisateur de la superbe trilogie du Dark Knight), à une période où les reboots, suites, préquels et grosses licences se bousculent, venait de lâcher une énorme bombe en disant à Hollywood, droit dans les yeux : « hé bien oui, le cinéma peut encore surprendre ! »
Parce qu’Inception, qu’est-ce que c’est ? Au-delà d’un scénario, c’est un concept passionnant mais délicat à mettre en scène, car il s’agit de mettre en scène l’imbrication de plusieurs rêves dont l’échelle temporelle n’est pas la même. Pourtant, et avec une fluidité parfaite, Nolan sait pertinemment ce qu’il faut nous montrer pour nous permettre de comprendre, sans jamais perdre le fil, sans jamais prendre le risque de nous brouiller. Non, le but n’est surtout pas de nous perdre dans la mise en scène, au contraire ! La réflexion que nous propose le sujet du film est là pour cela ! Tout est donc monté –et montré de manière très propre (trop, disent les détracteurs !), et nous avons l’impression de découvrir enfin un nouveau film, un vrai, loin de ce que nous réservent les habituels blockbusters de l’été. Un vent de fraicheur que nous a offert Nolan, que je croyais déjà au sommet de son talent, mais qui nous a prouvé avec Interstellar, qu’il pouvait encore aller plus loin.
Inception, un grand film d’action intelligent, profond, marquant…parfait !
7EMES EX-AEQUO :
Et voilà, comme je l’ai fait dans mon précédent Top, sur mes jeux vidéo préférés, je n’ai pas pu m’empêcher de mettre deux ex-æquo, mais ici, il y a une raison toute particulière, c’est qu’il s’agit de deux films de Spielberg, sortis la même année, et pourtant diamétralement opposés. Mais la qualité de chacun est telle qu’ils représentent, selon moi bien entendu, le meilleur de Spielberg !
LA LISTE DE SCHINDLER
Date de sortie : 1993
Il est tellement difficile de réaliser un film sur la Shoah sans faire l’objet de critiques ou de reproches, Louis Skoreki ayant reproché à Spielberg d’en avoir fait un grand spectacle. Mais durant près de 200 minutes, ce qu’il nous montre est d’une incroyable dureté, à un point qu’il s’agit là de l’un des rares films que je ne regarde pas par plaisir, mais parce que Spielberg a su se rapprocher avec un travail exemplaire d’une réalité insupportable, parce qu’il est bon de se rappeler que des tragédies humaines de cette ampleur ont existé…et des personnes comme Schindler aussi !
Un film en trois couleurs : noir, blanc et rouge.
Une musique magnifique, par John Williams (fidèle à Spielberg).
JURASSIC PARK
Date de sortie : 1993
La même année, quelques mois plus tôt, Spielberg nous propose le très attendu Jurassic Park. Blockbuster par excellence, le brillant réalisateur a scotché à leur siège des millions de spectateurs. A mon sens, il s’agit de son meilleur film en tant que divertissement, il y mêle aventure, frissons, humour et émotion, et s’épanouit dans la gestion de la lumière et la maîtrise de ses plans, le tout à travers une mise en scène équilibrée, sans aucune longueur. Un film qui nous rappelle que Spielberg sait faire du grand spectacle, et qu’il le fait merveilleusement bien.
Difficile de s’imaginer que le même réalisateur est coupable de l’infâme Indiana Jones IV : le Royaume de Crystal…ou encore de la discutable Guerre des Mondes.
Mon souhait serait de voir revenir le Spielberg de 1993 pour au moins un film, parce que son génie est encore bien là, et qu’il doit avoir encore bon nombre d’histoires à nous raconter.
6EME : UN JOUR SANS FIN
Encore un film de 1993, je vous avais prévenus !
Bref, il s’agit là d’une comédie astucieuse, qui a pour pitch de départ l’histoire d’un homme revivant tous les jours le même jour, comme s’il était piégé dans un cercle temporel qui se répète sans cesse. Le problème, c’est que, présentateur météo en déplacement dans un bled pour un reportage sur Phil la marmotte (sic !), il s’y retrouve coincé à cause d’une tempête de neige. L’intérêt de cette comédie, à la base sans prétention, est la différence d’approche du protagoniste face à ce problème tout au long du film : au début effrayé, il va tenter de tirer profit de la situation, va finir par être lassé, etc.
Et c’est l’un des plus grands acteurs de ces deux dernières décennies qui interprète ce personnage, j’ai nommé : Bill Murray !
Par ailleurs, ce genre de film (dans un autre registre, je vous recommence Edge of Tomorrow avec Tom Cruise, et Source Code avec Jack Gyllenhaal) a pour pari risqué de ne surtout pas lasser le spectateur, la répétition pouvant devenir un redoutable point faible si elle n’est pas bien gérée.
Néanmoins, Harold Ramis, qui nous a quitté l’année dernière, nous a livré une merveille de comédie parfaitement mise en scène, et qui nous offre beaucoup de fraicheur par son humour et ses gags. Et vraiment, vraiment ! Je suis un grand admirateur de Bill Murray, qui comme à son habitude, arrive à sublimer le tout !
La première partie de ce Top arrive à sa fin. La suite est pour demain.
Bien à vous,
Hyperion_Seiken