[JEUX VIDEO] MON TOP 10 DE L’ANNEE 2022

Bonjour à tous,

Je sais, je sais ! Je suis en retard, à la ramasse, à la traîne…mais il est temps de démarrer l’année 2023 sur le blog, en vous proposant séance tenante, le classement de mes dix jeux préférés pour 2022. C’est aussi l’occasion pour moi de faire un point sur la longue liste de jeux que j’ai terminés.

PREAMBULE

Cette année 2022 a été un peu particulière pour moi. Car si je suis effectivement en mesure de dresser le classement des dix jeux qui m’ont plu, force m’est de reconnaître que beaucoup de déceptions sont venues ternir le tableau. Pourtant, je ne suis pas resté inactif, car j’ai terminé pas moins de 30 jeux pour cette seule année. 30, c’est énorme pour moi, et c’est sans compter ceux que j’ai commencés et abandonnés. Mais cela s’explique pour plusieurs raisons :

– Je me suis lancé dans un Marathon Falcom avec quatre jeux : Ys VIII, Trails of Cold Steel IV, Ys IX et Ys : Memories of Celceta, et en parallèle, je découvrais la trilogie Trails in the Sky sur PC, notamment Trails in the Sky : Second Chapter qui, je le donne en mille, mériterait d’être mon GOTY 2022…si je ne me basais pas sur les jeux uniquement sortis en 2022 pour ce top, bien sûr. Mais pour comprendre mon engouement, n’hésitez pas à jeter un oeil à mon test.

– En plus d’Atelier Sophie 2, sorti cette année, j’ai pris et repris beaucoup de jeux Gust : Nights of Azure 1 pour enfin obtenir son trophée de Platine, le 2 que je n’avais jamais eu l’occasion de terminer, et j’en ai également profité pour obtenir le Platine de Blue Reflection : Second Light. Tout cela sans compter que depuis l’annonce d’Atelier Ryza 3, j’ai relancé quelques opus de la série, notamment Atelier Firis et Atelier Shallie. J’ai également redémarré Atelier Lulua, que je n’avais jamais terminé en revanche, jusqu’à ce début d’année, qui m’a fait me réconcilier clairement avec le jeu, mais c’est une autre histoire ^^

– Sans véritable raison, j’ai également relancé et terminé quelques jeux sortis avant cette année, mais aussi tout simplement découvert des titres auxquels je n’avais pas encore joué et qui faisaient partie de ma liste, notamment Oneechanbara Origin.

Et l’air de rien, lorsque l’on additionne le tout, j’ai terminé plus de jeux sortis avant 2022, que de jeux sortis en 2022. Je me l’explique par le sentiment d’avoir eu droit à de la profusion, de la hype injustifiée (mais il s’agit d’un problème que je soulève depuis déjà un moment, même si je tombe encore dans le piège), et surtout, j’ai l’impression de ne plus être la cible d’un grand nombre de jeux. Ce n’est pas que je n’y passerais pas un bon moment, au contraire, mais simplement, j’ai une zone de confort qui s’est largement restreinte, et effectivement, je me sens bien quand je joue à un jeu Falcom, Atelier ou encore Tales of…là où un Horizon Forbidden West va me laisser de marbre, malgré la magnifique réalisation.

Majoritairement, ma préférence va de toutes façons au genre J-RPG / A-RPG (même si je n’aime pas tout ce qui se fait) et même dans ce genre, je commence à poser de sérieuses restrictions face à ce qui peut se faire, tellement j’ai eu de déceptions ces deux dernières années.

Si je prépare ainsi le terrain, c’est parce que non, dans ce top, il n’y aura pas d’Elden Ring, aussi excellent soit-il, je m’explique : j’y ai joué une bonne vingtaine d’heures seulement, et ne l’ayant pas terminé, je pars du principe que dans mon top ne doivent figurer que des jeux que j’ai terminés. De plus, ce n’est pas parce que le jeu mérite ses succès critique et commercial que tout le monde doit suivre le mouvement par principe. Un jeu peut être reconnu comme étant excellent, cela ne veut pas dire qu’il saura parler à tous les joueurs de manière unanime, après tout. Ce classement est donc une affaire de goût.

Aussi, ne vous attendez pas à voir du Horizon, du God of War ou encore A Plague Tale : Requiem, comme je vous l’ai indiqué, je ne suis plus du tout la cible, cela ne m’empêche pas de penser que ce sont sans doute de bons, voire d’excellents jeux qui plairont au plus grand nombre. Simplement, il s’agit de mon classement, très personnel, auquel je pose deux conditions :

– Comme je l’ai indiqué, ce ne sont que des jeux que j’ai terminés.

– Et ce sont des jeux sortis uniquement en 2022.

MON TOP 10

10. RUNE FACTORY 5

J’ai longtemps hésité à le mettre dans mon classement, car très honnêtement, son aspect technique a gâché l’expérience. J’ai beau ne pas être regardant sur ce point, si cela entache le confort de jeu, en revanche, c’est plus embêtant. Et en ce sens, alors que l’on évolue dans des décors vides et peu inspirés, le village y compris, on est confrontés à des baisses de framerate catastrophiques, qui s’accentuent dans les derniers donjons, rendant par moment le jeu injouable, et rien que dans le village, dès que l’on sort d’une maison, on a droit à une fin de temps de chargement en direct, avec les décors qui apparaissent au fur et à mesure, et bien entendu la baisse de framerate qui va avec.

Donc oui, j’ai hésité et pourtant, en comparaison des jeux sortis cette année, et parce qu’il répond parfaitement à mes attentes en proposant un jeu de gestion de ferme mêlé à des séquences de combat dans un monde de fantasy, avec des possibilités de sociabilisation et de romance, je ne peux qu’adhérer, et c’est ce qui l’a sauvé et m’a poussé à le poursuivre, avec un plaisir parfois coupable. Car malgré la critique que je soulève, le jeu est complet, très captivant et même bien équilibré, dosant agréablement les aspects gestion et combat sans que l’un ou l’autre ne soient trop rébarbatifs ou difficiles d’accès. Il remplit la mission haut la main où un Harvestella ne peut s’empêcher de tomber dans le piège de proposer un concept aussi alléchant, pour finalement nous imposer des cinématiques et une histoire compliquée, et demander plus d’implications dans les combats.

J’ai pris le jeu dans sa très jolie édition limitée, que j’avais pu prendre en photo à l’extérieur, en profitant d’un rayon de soleil :

Bref, en attendant My Time at Sandrock, la suite de My Time at Portia, et même en attendant le prochain Story of Seasons, Rune Factory 5 reste un incontournable à mes yeux, même si j’espère secrètement (ah ben non, ce n’est plus secret) une adaptation sur PS4, avec une meilleure optimisation.

9. ALFRED HITCHCOCK PRESENTS VERTIGO

Et on enchaîne avec un titre tout à fait singulier, Vertigo. Un jeu qui ne figurera sans doute pas dans le classement de beaucoup de joueurs, mais qu’importe, il a été une agréable surprise, et cela fait tellement, mais tellement plaisir d’être surpris aujourd’hui ! Pourtant, ne vous méprenez pas, Vertigo est un jeu d’aventure narrative extrêmement linéaire et sans énigme, où tout est basé sur les dialogues et l’observation. Inspiré très (trèèèèèèèèès) librement du concept du film Vertigo d’Alfred Hitchcock, que l’on connaît en France sous le nom de Sueurs Froides, il s’agit ici d’une enquête sous trois points de vue différents, et la réussite du jeu revient au traitement de chacun des personnages, mais aussi à la reconstitution d’une intrigue et de ses nombreuses connexions.

De plus, le jeu reprend une idée de Cyberpunk 2077 plutôt originale, qui consiste, en l’espèce à travers l’hypnose, de replonger dans une séquence racontée par le patient, et d’y trouver des indices afin de faire concorder ou non, les faits et ce qu’il a raconté. On y a la possibilité de faire avancer la séquence ou la rembobiner, avec des marqueurs qui préviennent à quel moment de la séquence se trouvent les indices. Alors certes, ce qui n’était qu’un mécanisme parmi tant d’autres dans Cyberpunk 2077 est ici un élément central du gameplay, mais pour un jeu comme Vertigo, cela s’y prête étonnamment bien.

Le jeu est plutôt court, il se finit en une dizaine d’heures, trophée de Platine inclus, et il vous réserve un grand nombre de rebondissements et certaines séquences plutôt mémorables, et le jeu prend le parti d’une réalisation vintage, aussi bien dans le travail des plans de caméra que dans sa musique, très hitchockienne. Un agréable moment ! Même si son concept manque de replay value, je vous assure qu’à un moment ou un autre, j’aurai envie d’y revenir.

Enfin, le jeu est proposé dans une seule version, dite « Edition Limitée », qui contient un joli petit artbook :

Et la huitième place revient ensuite à…

8. SONIC FRONTIERS

On peut dire que je n’attendais pas du tout Sonic Frontiers, ou du moins, je l’attendais avec circonspection. Si j’ai toujours apprécié ses jeux, force m’est d’admettre que le choc frontal avec le Sonic de 2006 m’a fait perdre la foi, malgré les tentatives, parfois réussies, de rattraper le coup. Mais ce qui m’a déprimé, c’est surtout de voir que Sega n’était que dans la tentative sans réellement savoir ce qu’il fallait faire. Revenir à la 2D ? C’était bien, mais était-ce la vraie solution ? Proposer un hybride 2D/3D ? Pourquoi pas, mais rien de révolutionnaire…

Et finalement, Sega a pris le risque de proposer un Open World. Si sur le papier, l’idée est intéressante, d’autant qu’avec Sonic, on est sûr qu’on ne va pas être forcé de marcher sur cinq cents mètres, le temps qu’un random PNJ nous explique le pourquoi de la random sous-quête numéro 57, mais je ne m’empêchais pas de voir là une tentative un peu trop inspirée de Breath of the Wild. Un manque d’inspiration qui oblige Sega a regarder du côté de son ancien ennemi, cela me fait de la peine, l’air de rien !

Et pourtant, pourtant…ce Sonic Frontiers m’a surpris, d’où sa présence dans le top, car…il est fun, vraiment très fun, et c’est même un véritable plaisir manette en mains. On parcourt le « monde ouvert » et…oui parce que non, en réalité, on visite des îles, mais il n’y a aucune possibilité de se rendre d’une île à une autre directement en temps réel. On passe par un système de téléportation suivi d’un court temps de chargement, donc non, ce n’est pas un monde ouvert. On parcourt les îles…donc…avec une fluidité parfaitement adaptée au gameplay de Sonic, sans doute le meilleur de la licence depuis qu’elle est passée par la case 3D, et chaque île nous réserve de nombreuses acrobaties, et on prend réellement plaisir à les accomplir pour obtenir les items nécessaires à la progression, ou pour la complétion tout simplement.

De plus, chaque île dispose de zones instanciées, qui nous projettent dans des « stages » plus traditionnels, avec la musique qui va avec. Alors oui, le jeu n’est pas parfait, certaines fois la caméra se montre capricieuse, sans que ce soit dommageable, et on a parfois l’impression d’enchaîner les aller-retour sans conviction, mais vu que Sonic se déplace vite sur la carte, c’est un problème amoindri, je dirais.

Mais quel plaisir de retrouver Sonic en forme, vraiment ! Et surtout, dans un concept qui lui convient parfaitement, à croire que Sega a enfin retrouvé une identité à son personnage iconique.

7. VALKYRIE ELYSIUM

Difficile d’atteindre la quintessence d’une série aussi prestigieuse que Valkyrie, mais cet opus a su proposer une véritable atmosphère et une identité propre. Et même s’il n’est pas parfait, loin de là, et que l’on sent qu’il s’inspire de l’ambiance de Nier Replicant, je l’ai beaucoup apprécié, et me suis attaché aux personnages.

Motoi Sakuraba, que je trouve moins inspiré et plus convenu depuis l’après-Tales of Arise, s’en sort bien, très bien même, il signe une partition très agréable, percutante et surtout originale, un plaisir ! Et si le jeu se termine assez vite, il a un petit goût de reviens-y, ne serait-ce que pour compléter ses quêtes annexes ou prendre le temps de débloquer ses différentes fins.

J’ignore où compte aller la série, désormais, je ne pense pas que ce jeu puisse plaire à tout le monde, mais a le mérite d’avoir une âme, et son gameplay devient de plus en plus intéressant à mesure que l’on avance dans le jeu et que l’on débloque des compétences. Finalement, j’ai très peu de choses à dire de ce jeu, peut-être parce qu’il est un peu trop classique malgré tout, mais comme j’y ai passé un très agréable moment, et qu’il m’a un peu réconcilié avec Square-Enix, je lui trouve cette place plutôt justifiée. J’aurais pu mettre aussi The Diofield Chronicle, mais n’ayant pas encore terminé ce dernier, je ne veux pas prendre le risque de revenir sur mon classement (mais ce qui est sûr, c’est qu’il est très réussi aussi !).

Le jeu a été proposé avec un steelbook, que je trouve vraiment très joli, et dont je vous propose quelques secondes pour le découvrir :

Je vous propose maintenant de découvrir la sixième place…

6. DYNASTY WARRIORS 9 EMPIRES

Et voici le plaisir coupable du classement ! Si ce dernier est plutôt bien placé, ce n’est pas pour rien, car d’une part, malgré ses défauts, j’ai toujours défendu l’opus le plus détesté de la série, Dynasty Warriors 9, que je n’ai pas trouvé aussi mauvais et qui, au contraire, m’a apporté beaucoup de plaisir de jeu. D’autre part, les déclinaisons Empires ont pour vocation d’apporter un côté stratégique et roleplay qui ajoute encore plus d’amusement, entre deux séquences de batailles, en nous permettant soit d’interpréter l’un des très nombreux personnages de la série, soit de créer et personnaliser notre propre personnage, une option particulièrement intéressante.

En effet, à travers les yeux de notre personnage (vous l’aurez compris en regardant mes captures, j’ai parcouru le jeu en compagnie de la puissant Lu Lingqi), on a la possibilité de refaire l’histoire des Trois Royaumes, de créer des alliances, se marier et même avoir un enfant, qui deviendra lui aussi un guerrier jouable, on peut comploter, trahir, mais surtout, gérer notre base, au début en tant que simple officier, puis au fur et à mesure, monter en grade et prendre des décisions de plus en plus importantes. Pour faire simple, entre chaque combat, on a la possibilité de dépenser des points d’actions sur divers domaines, mais aussi, le jeu nous permet de nous rapprocher de chaque officier de notre camp, répartis à travers l’immense (mais tellement vide) carte du jeu, dont ils ont repris l’open world tenté dans le 9, histoire de rentabiliser ^^’

Fort heureusement, il nous est possible de nous téléporter directement auprès de l’officier visé. En résumé, on a de la stratégie, de la baston, du relationnel, la possibilité de choisir parmi les centaines de musiques de toute la série…et puis la seule présence de Lu Lingqi (oui, je sais, je sais !) garantissait de toutes façons la place de Dynasty Warriors 9 Empires dans le classement ^^

A noter que j’ai opté pour la très jolie version Collector dénommée 20th Anniversary Box, proposée par le store européen de Koei Tecmo. Cette dernière dispose d’un magnifique artbook, malheureusement tout en japonais, mais pour un peu que vous ayez Google Trad sur votre mobile, cela ne vous posera aucun problème.

Nous entrons maintenant dans le club très select du Top 5 de ce classement. Il s’agit là de cinq jeux très différents les uns des autres, bien qu’il en ressorte tout de même une prépondérance au J-RPG sur au moins trois d’entre eux, je vous laisse le soin d’en prendre connaissance, en commençant par…

5. ANNO MUTATIONEM

Il s’agit là d’un jeu vidéo indépendant dont je n’ai découvert l’existence qu’en apprenant sa disponibilité sur le store Playstation (le jeu est aussi disponible sur PC et Switch, pour information), et attiré par sa direction artistique, mêlant pixel art et 3D dans un univers cyberpunk, ainsi que par le chara-design de son héroïne, je n’ai même pas cherché à me renseigner sur le jeu et l’ai acheté sur un coup de tête.

Sans regret, vu sa position dans le classement. Il s’agit là d’un jeu mêlant aventure et phases d’actions bien nerveuses, avec la possibilité de nous promener dans un environnement très immersif. On progresse au fil d’une histoire accrocheuse avec des personnages attachants, qui ne se prennent pas autant au sérieux que ce que l’on est en droit de penser dans un univers cyberpunk, ce qui apporte d’ailleurs un peu de fraîcheur. Il fait partie de ces expériences inattendues, intenses et passionnantes, comme j’aimerais en découvrir plus souvent dans les jeux vidéo. Loin de l’uniformisation du produit AAA, de la surenchère et de la hype forcée, on est face à une petite pépite, une gemme cachée avec un petit goût de reviens-y !

Je l’ai tellement adoré que j’ai précommandé son édition limitée chez Limitedrungames et, pour ceux qui connaissent ce store, hé bien…ils prennent leur temps, et manifestement, je ne le recevrai pas avant le début 2023. Ce n’est pas si grave, car cela me donnera une bonne occasion de le recommencer. Notez que le trophée de platine, que j’ai obtenu d’ailleurs, est facile à obtenir, et la complétion agréable.

4. SYBERIA : THE WORLD BEFORE

Dernière grosse sortie de l’année en ce qui me concerne, loin du feu des projecteurs d’un God of War Ragnarok, pour lequel j’ai passé mon tour, Syberia est pourtant une série française qui mériterait selon moi, une meilleure reconnaissance. Par où commencer ? J’avais adoré les deux premiers épisodes, sortis il y a fort longtemps, et que je me suis d’ailleurs repris sur Switch, à l’occasion d’une ressortie. Le troisième opus, bien qu’un cran en dessous, m’avait beaucoup plus aussi, et je l’ai recommencé cette année afin de me remettre dans le bain. A ce propos, j’ai lu qu’il y avait eu pas mal de déceptions par rapport au 3, et à eux, comme à ceux qui ne connaissent pas la série, je vous le dis : lancez-vous dans Syberia : The World Before. Son histoire se suffit à elle-même et, malgré les références évidentes aux précédents opus, il n’est pas nécessaire de les avoir joués, d’autant que le jeu nous propose un résumé vidéo. Et son histoire, disais-je, se place sur deux lignes temporelles différentes, et suivent Kate Walker, héroïne historique de la série, et la mystérieuse Dana Roze, qui fait l’objet de son enquête, par un concours de circonstance, sur fond de montée du fascisme ; le tout dans la magnifique ville de Vaghen, sortie tout droit de l’imaginaire du regretté Benoît Sokal, dont il s’agira donc, de la dernière œuvre. Malheureuse coïncidence pour un jeu qui a pour trame de fond le deuil.

Son histoire est bien ficelée, ses personnages écrits avec beaucoup de justesse, ses rebondissements nombreux, jusqu’à la dernière seconde, et ses énigmes, certes plus simples et accessibles que celles des précédents opus, s’intègrent logiquement à la progression. Un régal de bout en bout, un jeu magnifique que je m’attendais certes, à compter dans mon classement, mais la surprise a été telle qu’il frôle le podium de peu, de très, très peu.

J’ai pris le jeu dans sa superbe Edition Collector, dont je n’ai pourtant pas eu le temps d’en faire l’unboxing, mais il est généreusement garni, avec notamment un magnifique steelbook, une figurine ajustable ou encore une boîte à musique :

Et nous voilà enfin face au podium, dans lequel s’est glissée une énorme surprise en troisième position. Je vous laisse découvrir le big three qui m’aura fait fondre durant cette année 2022. Et le troisième jeu du classement est…

3. XENOBLADE CHRONICLES 3

Alors certes, il s’agira du GOTY pour beaucoup de joueurs, et navré par avance pour ce que je m’apprête à dire, mais j’ai une relation TRES compliquée avec la série. Autant j’ai adoré Xenoblade Chronicles X, une leçon de J-RPG toutes générations confondues à mon sens, mais alors autant, j’ai détesté Xenoblade Chronicles, premier du nom. Certes on était aux prémices du système de combat, mais je n’y prenais aucun plaisir, ni même à suivre la trame du jeu, et encore moins à m’attacher aux personnages. Et il ne s’agissait pas d’y jouer au bon ou au mauvais moment, vu que j’ai tenté le jeu sur Wii…en vain…puis sur 3DS…en vain…et enfin sur Switch…en vain ! Non, il faut croire que je n’étais pas la cible du jeu, même si je comprends qu’il puisse être tant apprécié.

Pourtant, cela ne m’a pas empêché de me laisser tenter par Xenoblade Chronicles X, et cela aurait été dommage, vue mon attache pour le jeu. Mais du coup, ma curiosité m’a forcément poussé vers Xenoblade Chronicles 2, et…si je ne l’ai pas détesté, je ne me suis pas non plus éclaté au point de le considérer comme un incontournable. J’ai cependant ressenti une nette évolution par rapport au premier, du moins dans les choses que j’attends d’un J-RPG. Les personnages y sont plus ou moins réussis, même si le « triangle amoureux » impliquant le personnage principal ne m’a pas spécialement passionné, n’étant pas fan de harems, à la base.

Alors oui, j’appréhendais beaucoup ce Xenoblade Chronicles 3, mais ce qui m’a poussé à le prendre, c’est cette curiosité qui m’a été favorable avec l’opus X. Hé bien vous l’avez compris de par son classement : c’est une claque ! En tous points, j’ai apprécié le jeu, il répond parfaitement à ce que j’attends d’un J-RPG, je le redis : en tous points ! Des personnages parfaitement travaillés, une histoire toujours passionnante, sans aucune baisse de régime, tout cela pour une durée de vie de plus de 80 heures, des quêtes annexes intéressantes et valorisantes, même, loin des horribles quêtes Fedex du premier, une bande son incroyable, mais aussi et surtout : je me suis amusé avec le système de combat, alors que jusqu’à maintenant, je ne l’appréciais pas du tout (hors Chronicles X). A aucun moment je n’ai ressenti de lassitude, même dans les quelques sessions de farm que je me suis fixées à certains moments du jeu. Les surprises ont été multiples, toujours positives, le jeu nous propose une belle évolution pour la série, et m’a même carrément remis sur les rails. Il aurait pu être GOTY, à vrai dire, mais pour cela, il faudrait qu’il s’agisse d’une année sans Falcom ni Atelier, qui sont définitivement ma came ^^

Car oui…

2. ATELIER SOPHIE 2

En premier lieu, je vous invite à consulter mon test d’Atelier Sophie 2, que j’ai pu rédiger grâce à l’amabilité de Plaion France.

En seconde position, arrive le très chouette Atelier Sophie 2. Une suite à l’un de mes opus préférés, je ne vous cache pas que j’appréhendais le résultat suite à sa première annonce, car je ne comprenais pas l’intérêt de revenir sur la trilogie Mysterious, qui avait si bien démarré avec Sophie, pour se terminer sur un trop classique et peu ambitieux Lydie & Suelle. De plus, le jeu partait très mal pour moi, car, situé entre les opus Sophie et Firis, il prend le tournant de l’Isekai, dont je ne suis absolument pas fan (le fait de transporter un personnage dans un autre monde), mais allez, je partais du principe que l’Isekai en question ne devait pas être trop dépaysant, vu qu’on reste tout de même dans les bases de l’univers qui régit la série, et qu’il existe bien une explication cohérente pour justifier l’existence de ce monde.

Toujours est-il que j’ai eu le privilège et l’honneur de tester le jeu pour Plaion France, c’était un souhait de ma part de me lancer dans cette nouvelle aventure, car comme je l’ai indiqué, j’adore Sophie !

Et finalement, le monde dans lequel elle se trouve projetée reste lié à son histoire, et les nouveaux personnages y sont particulièrement charismatiques (Ramizel en tête, Ramizel !!!). De plus, il est intéressant de constater que le jeu revient à une alchimie similaire à ce que l’on trouvait dans le premier Atelier Sophie, ce qui signifie a contrario, qu’il s’éloigne des mécanismes mis en place depuis Ryza, la mal aimée des fans (sauf moi : je l’adore ^^). Et à ce propos, alors que Ryza 2 avait fait le grand saut en sortant également sur PS5, Atelier Sophie 2 rétropédale et se cantonne aux autres supports, à savoir PS4, Switch et Steam.

Mais ne vous y trompez pas, malgré son moteur, le jeu est beau, grâce à une superbe direction artistique qui nous plonge dans des décors à l’esthétique colorée, douce et variée. De plus, si l’on revient à un tour par tour un tantinet moins dynamique que le système de combat de Ryza, il n’en demeure pas moins palpitant, avec une mise en scène stylisée, des combos en binômes, mais aussi des musiques pêchues, qui nous rappellent l’excellence de celles de Escha & Logy et de Shallie, ou encore certaines sonorités de Nights of Azure, avec en tête l’excellente musique de boss Destructive Disruption. En parlant d’inspiration, j’ai d’ailleurs trouvé certaines ressemblances avec Blue Reflection : Second Light dans certaines musiques d’explorations. Bref, on est en terrain connu, Gust fait du Gust, mais le fait parfaitement bien, et si l’année dernière, Ryza 2 n’était arrivée qu’en troisième position, la série gagne une place dans le classement cette année avec ce magnifique opus, Atelier Sophie 2. Vivement 2023 pour voir si Ryza 3 tiendra le coup face aux grosses sorties Falcom, que j’ai hâte ^^

Pour mémoire, vous pouvez retrouver mes photos de la magnifique Edition Special Collection Box du jeu.

Et la première place, celle du GOTY, revient à…

1. THE LEGEND OF HEROES : TRAILS FROM ZERO

En premier lieu, je vous invite à consulter mon test de Trails from Zero, que j’ai pu rédiger grâce à l’amabilité de Plaion France.

Hé oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, mon Top 1 est un jeu sorti il y a pourtant douze ans sur PSP, et qui a fait l’objet d’un portage sur PS4, Switch et Steam. Mais si je l’inclus dans ce classement, alors que d’habitude je n’y tiens jamais compte de portages, c’est tout simplement parce que je n’y avais jamais joué, le jeu étant jusqu’alors, réservé au Japon. Mais ce rêve de voir la duologie de Crossbell arriver en Occident est désormais devenu une réalité, depuis l’annonce gigantesque de Falcom en juin 2021, qui annonçait non seulement ladite duologie, mais aussi Nayuta et surtout, Trails into Reverie, mon prétendant au GOTY 2023.

Il s’agit pourtant d’un J-RPG old school, premier opus d’un arc très apprécié des fans, avec ses travers et son rôle de longue introduction pour un épisode visiblement magistral, Trails to Azure, qui sortira donc début 2023. Mais rien n’y fait, lorsque je me lance dans un jeu Falcom, je me sens tout de suite comme à la maison, j’y ai mes repères, d’autant plus qu’en ce qui concerne la saga The Legend of Heroes, j’ai préparé le terrain en découvrant cette année l’exceptionnelle trilogie Trails in the Sky, et ai donc alimenté mes connaissances en histoire Zemurienne.

Trails from Zero était déjà en son temps la promesse d’une passionnante aventure, avec des personnages à l’ancienne, valeureux et justes, tels que l’on en croise si souvent dans les productions Falcom, finalement. Loin de chercher à les affubler d’un tempérament rebelle ou badass, on est toutefois toujours surpris par leur développement, leur profondeur et la richesse de leur histoire. On est d’ailleurs très loin du stéréotype du héros qui se réveille à l’aube d’une nouvelle aventure, vierge de toute expérience. Chacun a son vécu et les connexions qui en ressortent sont toujours passionnantes, et apportent davantage en cohérence à l’univers de la série, qui bénéficie d’une excellente réputation en matière de world building.

D’ailleurs, si Lloyd Bannings est l’un des personnages les plus appréciés de la série, c’est peut-être aussi parce que les joueurs en voient tous les jours, des héros au passé sombre et au regard ténébreux, et que diable ! Cela fait juste du bien de temps en temps de croiser la route d’un gendre idéal. Enfin, si vous avez au moins jeté un œil sur mon test, vous avez sans doute constaté que j’ai beaucoup, BEAUUUUCOUP écrit sur le jeu. Mais rien n’y fait, dès que je lance un Trails, je me sens chez moi.

Sans surprise, j’ai craqué pour son Edition Collector, mais aussi pour la peluche de Lloyd et le puzzle du jeu. Vous pouvez retrouver les photos du déballage en suivant ce lien, et à travers cette vidéo :

LES CHALLENGERS

Mon classement prend ainsi fin. Même si les gens auront peut-être du mal à comprendre mes choix, avec tous ces bons jeux qui sont sortis, sachez qu’il s’agit là d’une sélection tout à fait personnelle, que tout le monde n’a pas les mêmes ressentis et que le plus important dans le jeu vidéo, c’est de s’amuser.

Notons tout de même quelques jeux qui auraient pu faire partie du classement :

Saints Row aurait pu prétendre à une place du classement, car d’une part, j’adore la licence, et d’autre part, je m’y suis bien amusé, malgré ses défauts. Mais pour moi, son principal gros défaut est son manque de folie (après un quatrième opus parti complètement dans tous les sens, il faut dire), qui le rend clairement moins irrévérencieux que les précédents, et peut-être même trop sage, comme si l’ombre de la bienveillance empêchait les auteurs de se lâcher autant qu’il y a à peine quelques années, et que les petits nouveaux qui nous sont présentés faisaient trop propres sur eux, avec -pardonnez-moi de le dire, trop de valeurs ! La série est censé être un défouloir sans scrupule, on sent aujourd’hui qu’il craint la censure, dans un monde qui rétropédale sans doute un peu trop, que sais-je ! Bref, le but n’est pas de lancer un quelconque débat, juste de dire que le jeu aurait pu être bien mieux, mais que j’ai quand même passé un bon moment.

Triangle Strategy, que je n’ai pas encore commencé, mais dont je ne doute pas des qualités, est de ces jeux qui figureraient facilement dans mon top 10, mais j’ai toujours passé mon temps à reporter le moment où je lancerais le jeu, en sachant pourtant qu’une fois dedans, je passerai très probablement un excellent moment.

Diofield Chronicle a été une très bonne surprise aussi, dans le genre tactical (mais ici, en semi-temps réel), mais n’ayant pas eu la possibilité de le terminer, je n’allais pas le placer dans mon classement sans avoir un avis plus éclairé sur l’expérience globale du titre. Mais il s’agit là d’un très bon jeu.

The Elden Ring, évidemment, mais comme indiqué en introduction, bien que j’y aies joué une vingtaine d’heures, j’ai tout simplement abandonné car la difficulté et les mécanismes ne sont décidément pas pour moi.

Fire Emblem Three Hopes aurait dû faire partie de mon top 10, très clairement ! On est dans l’exquis mélange de Musou et de Fire Emblem, dans une formule qui est bien mieux travaillée que la première tentative, Fire Emblem Warriors. Mais en l’espèce, le jeu dispose de nombreuses bonnes idées, tout en suivant la forme de ce que proposait  On retrouve le même principe de hub avec la possibilité de passer du temps avec les personnages de Three Houses, mais aussi la possibilité de choisir (très rapidement, cette fois) sa maison, ce qui multiplie par trois la durée de vie pour ceux qui veulent découvrir toute l’histoire. Bref, un régal !

Crisis Core Final Fantasy VII Reunion aurait pu figurer dans mon top, aussi, car j’avais adoré l’opus PSP, mais d’une part, le jeu est sorti en fin d’année, ce qui ne m’a pas laissé le temps d’y jouer suffisamment, et d’autre part, s’agissant d’un remaster (fort bien travaillé, il faut l’admettre), je préfère me concentrer sur les jeux nouveaux ou sortis en France l’année même (oui, Trails from Zero est un remaster, mais comme il s’agit de sa première sortie en France, je peux donc me permettre de le faire figurer dans le top comme un jeu réellement sorti en 2022).

Enfin, comment ne pas parler d’Ys VIII ? Ce jeu qui me fascine depuis sa sortie en 2017, nous a fait l’honneur d’un portage sur PS5. Alors ne vous y trompez pas, il s’agit du même jeu que sur PS4, à ceci près que cette fois, on bénéficie des DLC qui étaient uniquement disponibles sur PS Vita et Switch, ainsi que d’une bien meilleure distance d’affichage, qui fait que la PS5 est la console la plus adaptée pour profiter du jeu (éventuellement le PC, si vous avez le bon matos). Personnellement, je l’ai bien entendu recommencé et, le jeu proposant des trophées indépendamment des versions PS4/Vita, j’ai eu le plaisir d’obtenir, une nouvelle fois, le trophée de platine. Dans mon cœur, il est GOTY chaque année ^^

Nous sommes en 2023, maintenant, et alors même que le mois de janvier vient de passer, l’activité vidéoludique est déjà en éveil et régale déjà pas mal de joueurs. Entre Fire Emblem Engage sur Switch et l’arrivée surprise d’Hi-Fi Rush sur Series X et Steam, sans parler de l’arrivée très prochaine d’Hogwarts Legacy, ce début d’année annonce la couleur.

A mon niveau, dans un registre un peu plus confidentiel, les jeux qui m’intéressent sont plutôt de la niche, ne serait-ce que ma toute première acquisition de 2023, Neptunia : Sisters VS Sisters, qui constitue une bonne surprise, malgré le budget qui semble s’alléger de jeu en jeu, ce qui est dommage pour un opus qui se veut canonique ! En outre, mes attentes se tournent, vous vous en doutez, vers le prochain Atelier Ryza 3, initialement prévu pour février 2023, et retardé d’un mois, mais aussi et surtout Trails to Azure et, ma plus grosse attente de ces trois dernières années, tout simplement : Trails into Reverie ! J’attends également des petites pépites comme Yakuza Ishin et le « prochain » Vanillaware, qui est en réalité le remake de leur tout premier jeu : GrimGrimoire OnceMore. L’occasion pour moi de le découvrir enfin ! Et bien entendu, le prochain Zelda fait partie de ma liste d’attente.

Une année qui s’annonce donc encore très chargée, et encore, je ne parle des jeux qui ne sortent qu’au premier semestre !

J’ai pris du retard sur mes articles, un point-blog s’impose pour bientôt, afin d’en indiquer le programme (car oui, il y en a un !). Malgré son arrive tardive, j’espère tout de même que mon article vous aura plu, et que parmi les jeux cités, vous aurez passé de bons moments sur certains d’entre eux. A très bientôt !

Bien à vous,

Hyperion Seiken